Des plaies et des sutures
Du fil, des aiguilles, des ciseaux, parfois de la colle... Nombreux sont les points communs entre les sutures et la couture, à la différence près que les praticiens ont un objet de travail délicat : le corps humain.
Les différents types de sutures
Fourmis, chanvre, crin de cheval, boyau séché ou encore corde de violon... Tous ces éléments ont servi de matériel pour suturer les plaies de nos ancêtres. Les sutures existent depuis très longtemps, les premières techniques remontent aux dynasties chinoises et à l'Antiquité égyptienne. Aujourd'hui encore, on referme les plaies avec du fil et une aiguille.
Quand on dit suture, on pense tous à la suture superficielle de la peau. La suture classique consiste à rapprocher les bords d'une plaie avec du fil, une aiguille et des ciseaux. Cette suture est souvent pratiquée avec une aiguille incurvée.
En fonction de la nature de la plaie, le praticien peut choisir entre différents points de suture : des points séparés, des points continus, des surjets, des points renversés...
Il existe deux types de fil : le fil résorbable et le fil non résorbable. Le fil résorbable s'élimine tout seul dans un délai allant de 10 jours à deux mois environ. Il existe également des agrafes ou encore des bandelettes adhésives, assez connues, idéales pour les plaies superficielles qui ne saignent pas.
Enfin, les outils les plus récents à disposition des médecins sont les colles chirurgicales. L'avantage de ces colles chirurgicales est qu'elles se détachent toutes seules en quelques jours. Au bloc opératoire, il arrive souvent que l'on utilise plusieurs de ces techniques à la fois.
Les sutures : un geste de précision
La formation des médecins à la suture est classique : il faut s'entraîner encore et encore pour parvenir à recoudre avec dextérité.
Pendant une opération, la plupart du temps les chirurgiens sont assistés d'un interne en chirurgie. L'interne est présent pour aider le chirurgien dans les gestes opératoires notamment pour les sutures. Quelle que soit la technique, la qualité de la suture est indispensable pour une bonne cicatrisation et la guérison du malade.
Même en dehors de la chirurgie, toutes les blessures ouvertes doivent être suturées, profondes ou non. Car dès que la barrière de protection que constitue notre peau est rompue, la plaie devient une porte d'entrée pour tous les germes. Si elle n'est pas nettoyée et refermée dans les six heures qui suivent le traumatisme, la cicatrisation ne peut pas se faire et même une simple plaie peut provoquer une infection grave.
En dehors des blessures très superficielles, il faut toujours consulter un médecin pour faire des sutures. Il s'agit d'un geste médical.
Des sutures un peu partout dans le corps
Des sutures cutanées mais pas seulement… En chirurgie aussi, on peut presque tout suturer : des muscles, des tendons, des ligaments et même les tissus d'organes très délicats comme le poumon ou encore la cornée. Les extrémités des os fracturés peuvent par ailleurs être rapprochées par des plaques ou des fers, et les différents tissus mis à nu par le chirurgien doivent être refermés jusqu'à la surface.
Des sutures nécessaires à la guérison. Toutes les blessures ouvertes, qu'elles soient profondes ou non, doivent êtres suturées car une plaie devient vite une porte d'entrée à tous les germes. En dehors des blessures très superficielles, il faut toujours consulter un médecin pour faire des sutures, car il s'agit d'un geste médical.
Il n'y a pas eu de révolution technologique ces 20 dernières années en matière de suture. Seuls les matériaux évoluent, comme le fil cranté ou les colles biologiques.