Le burn-out peut-il toucher les étudiants et les chômeurs ?
Un chômeur peut-il aussi faire un burn-out ? Peut-on parler de burn-out dans le cas d'un étudiant ?
Les réponses avec le Dr Dominique Servant, psychiatre-psychothérapeute :
"Le manque de travail peut davantage entraîner une dépression sauf dans la recherche d'emploi, dans un certain nombre d'échecs ou dans des phases de reconversion où l'on peut développer un burn-out. Le travail a aussi une vertu d'équilibrer et de soutenir.
"On peut effectivement parler de burn-out dans le cas d'un étudiant. On peut considérer que les préparations aux cours, les stages… sont des périodes qui peuvent correspondre à des surcharges professionnelles. Et même sur une période relativement courte, le burn-out peut survenir.
"Dans le burn-out, il y a l'engagement. C'est la raison pour laquelle cela a été décrit à l'origine dans les professions de santé, dans le milieu hospitalier… Il touche des personnes qui se sont engagées dans l'aide à autrui. Lors de la préparation d'un concours, on est dans des situations où l'on craque face à la performance. Dans le burn-out, il y a une nuance dans le sens où il y a cet engagement. C'est la raison pour laquelle on dit que le burn-out touche des personnes engagées dans le travail, qui veulent bien faire et qui sont très malheureuses de sentir que leur corps ne suit plus et qu'elles ne peuvent plus assumer et où les problèmes s'accumulent.
"Le burn out peut survenir très vite parce qu'on peut être très engagé notamment dans un nouveau poste. Mais la notion d'engagement est très forte vis-à-vis des patients, vis-à-vis des clients… On parle désormais de burn out dans beaucoup de professions où il y a un rapport avec la clientèle et une charge émotionnelle très forte, ce que l'on retrouve moins dans les préparations aux concours où c'est un autre type de difficultés qu'il faut aussi prévenir."
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