Ordonnance : mode d'emploi
Prescription de médicaments, analyses, prises de sang… Plus de 515 millions d’ordonnances seraient en circulation chaque année. Souvent illisible, comment reconnaître une ordonnance valable ? Que doit-elle mentionner ? Qui peut la prescrire ?
Validité d'une ordonnance
Généralement établie en double exemplaires, l'original étant destiné au patient et le duplicata à la caisse d'assurance-maladie, elle permet au patient d'accéder aux soins et de se faire rembourser.
Pour qu'une ordonnance soit valable, elle doit être prescrite par un médecin, un dentiste, une sage-femme ou un vétérinaire, mais seulement dans le cadre de leurs activités, et doit mentionner plusieurs informations telles que l’identité du prescripteur, celle du patient, la posologie et la durée du traitement.
L'ordonnance doit être signée de la main du prescripteur et datée du jour de la consultation médicale. Car même si une ordonnance a une durée de validité pouvant aller jusqu'à un an, le patient doit aller retirer son médicament au cours des trois premiers mois, Au-delà de cette période, l'ordonnance n'est plus valable.
La falsification ou le trafic d'ordonnances sont punis par la loi. En fonction de la gravité des faits, la condamnation peut faire l'objet d'une amende ou d'une peine de prison allant de six mois à un an.
Aux origines de l’ordonnance
Les ordonnances n'ont pas toujours ressemblé à celles que nous connaissons aujourd'hui. Au cours des siècles, elles ont suivi l'évolution de la médecine, qui commence au temps des Egyptiens.
En 1940, l'ordonnance était beaucoup plus petite que celle que l'on trouve aujourd'hui. Sous l'occupation nazie, il y avait des restrictions budgétaires, l'administration devait faire des économies même sur la taille du papier.
L’écriture des médecins
Si l’ordonnance a beaucoup évolué, l'écriture des médecins reste toujours aussi indéchiffrable… Pourtant, d'après la loi, le praticien est dans l'obligation de rédiger l'ordonnance de façon claire et lisible. Il engage sa responsabilité pénale, car la mauvaise compréhension du traitement peut être préjudiciable pour le patient.
Le pharmacien se retrouve très souvent contraint de déchiffrer leurs hiéroglyphes. Mais si il ne parvient pas à comprendre la prescription médicale, il peut refuser de délivrer le traitement et demander une nouvelle ordonnance.
Certains médecins ont réussi à contourner ce problème en utilisant l'informatique. L'ordonnance étant dès lors imprimée. Il y a même eu un projet pour que tout soit électronique, mais pour l'instant, rien n'est prévu en ce sens.