Quand le psoriasis s'attaque aux articulations
Rhumatismes, arthrites… Lorsque les articulations sont douloureuses, cela peut être très handicapant et lorsque ces douleurs arrivent à l'âge de 20 ou 30 ans, on peut se dire que ce n'est pas tout à fait habituel. La cause peut être le rhumatisme psoriasique. Quels sont les symptômes et les traitements ?
Qu'est-ce que le rhumatisme psoriasique ?
Le rhumatisme psoriasique est une forme de rhumatisme qui accompagne une maladie de la peau, le psoriasis. Dans cette affection, la peau se couvre de plaques rouges recouvertes de squames. Les lésions sont situées sur certaines zones de prédilection comme les coudes ou les genoux. Quand le psoriasis se localise dans le cuir chevelu, il entraîne la formation de grosses pellicules. C'est une maladie assez fréquente puisqu'elle touche 3 à 5 % de la population.
Dans 5 à 7 % des cas de psoriasis, les articulations peuvent aussi être touchées par la maladie, aussi bien les articulations périphériques que la colonne vertébrale et les tendons. Le psoriasis provoque une inflammation qui n'attaque plus seulement la peau, mais aussi l'articulation.
L'inflammation attaque le cartilage et c'est un peu comme s'il n'y avait plus d'huile entre les rouages. C'est cela qui provoque la douleur.
Une grande errance médicale
Tout le problème pour le médecin est qu'on ne fait pas forcément le rapprochement entre le rhumatisme et un psoriasis existant ou ayant existé auparavant, chez le patient ou même dans ses antécédents familiaux. Car le rhumatisme peut précéder le psoriasis cutané, il peut aussi apparaître alors que le psoriasis a disparu… D'où la difficulté, parfois, d'établir un diagnostic.
Du coup, les personnes atteintes de ces douleurs subissent souvent une grande errance médicale.
Un diagnostic pourtant simple
Nasséra a connu des douleurs pendant une vingtaine d'années avant qu'un diagnostic ne soit posé. Pourtant, il est assez simple à faire.
Le rhumatisme psoriasique est une maladie chronique : son évolution se fait par poussées successives, entrecoupées de périodes de rémission plus ou moins longues. Les traitements sont donc adaptés à chaque étape de la maladie…
Il faut savoir que les biothérapies sont très efficaces, aussi bien pour les problèmes articulaires que pour les problèmes cutanés, mais elles ont deux inconvénients majeurs : elles induisent une faiblesse des défenses immunitaires de l'organisme et elles sont extrêmement chères, environ 15 000 euros par an, ce qui explique pourquoi il n'est prescrit qu'en dernier recours.
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