Dioxyde de titane : des bonbons pas si bons…
Le gouvernement veut interdire l'utilisation du dioxyde de titane, un additif alimentaire très présent dans les confiseries et autres produits sucrés, souvent sous formes de nanoparticules.
Sur les étiquettes, il correspond à l’additif E171. Sous ce nom de code, le dioxyde de titane, une substance que le gouvernement voudrait voir disparaître des produits de consommation. Il va d'ailleurs demander la suspension "avant la fin de l'année" de l'utilisation du dioxyde de titane sous forme de nanoparticules dans les produits alimentaires, a annoncé vendredi la secrétaire d'Etat Brune Poirson au Parisien.
Bonbons, viennoiseries, et autres douceurs
Le dioxyde de titane (TiO2) est utilisé dans de nombreuses applications (additif alimentaire, cosmétiques, médicaments), notamment pour ses propriétés d'absorption des rayons ultraviolets et son caractère colorant blanc. Il se présente, au moins partiellement, sous forme de poudre nanométrique. En France, il est notamment utilisé dans la production de confiseries, de desserts et crèmes glacées, de produits de boulangerie et pâtisserie, de biscuits, de gâteaux, de tablettes de chocolat, de desserts réfrigérés etc.
La secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, en déplacement dans le Nord, doit annoncer officiellement cette décision dans l'après-midi du 18 mai, lors d'une visite à l'usine de confiserie Verquin à Tourcoing. Cette entreprise, qui produit les bonbons "Têtes brûlées", a retiré de ses recettes le dioxyde de titane, substance dont l'utilisation sous forme de nanoparticules est dénoncée par les associations de consommateurs.
Aller plus loin et supprimer complètement le dioxyde de titane ?
L'association Agir pour l'environnement a salué dans un communiqué la décision du gouvernement de bannir le E171 sous forme de nanoparticules de l'alimentation des Français. Mais elle a appelé le gouvernement "à élargir cette interdiction aux médicaments et cosmétiques".
"Le peu d'évaluations effectuées en amont de la mise sur le marché des nanoparticules de dioxyde de titane ainsi que les nouvelles études apportant la preuve de la toxicité du TiO2 plaident pour une interdiction de l'ensemble des produits auxquels sont exposés la population par différents biais (ingestion, voie cutanée, inhalation)", écrit l'association.
Le dioxyde de titane est aussi utilisé dans les médicaments, où il a "pour seule utilité de colorer ou d'opacifier le pelliculage des comprimés et gélules", souligne Agir pour l'environnement.
Selon l'association, 4.000 médicaments contiendraient du dioxyde de titane (Doliprane, Dafalgan, Spasfon…).