Imagerie médicale : du scanner à la capsule caméra
Explorer l'intérieur du corps sans opérer, c'est de nos jours possible grâce aux examens d'imagerie médicale. Radiographie, échographie, IRM, scanner… Les techniques ne cessent de progresser. Quand et comment ont-elles été découvertes ? Que permet de voir chaque examen ?
Imagerie médicale : les différents examens
Radiographie, échographie, IRM et scanner représentent les quatre grandes familles de l'imagerie médicale.
La plus ancienne est la radiographie. Découverte en 1895, son principe est simple : les rayons X traversent la matière mais pas les os, qui apparaissent en blanc sur une radio.
Quant aux structures molles, comme les poumons ou le cœur, elles sont plus foncées mais distinctes. Les radios sont surtout intéressantes pour diagnostiquer tous les problèmes osseux, comme les fractures.
L'échographie a été présentée pour la première fois à la communauté médicale en 1951. Le médecin passe une sonde sur la peau, contre l'organe qu'il veut voir, cette sonde émet des ultrasons qui traversent plus ou moins les tissus et sont renvoyés sous forme d'échos.
C'est leur analyse qui permet de visualiser les organes de l'abdomen et du cou, les ligaments mais aussi les vaisseaux et le cœur, et bien sûr, un fœtus.
Les premières Images par Résonance Magnétique (IRM) chez l'homme ont été réalisées en 1979. L'IRM étudie les réactions des tissus du corps dans un champ magnétique, comme si on était soumis à l'attraction d'un gros aimant.
Il s'agit de l'examen de référence pour voir précisément le cerveau et la moelle épinière. Elle est pratiquée en cas de tumeur, de malformation, d'accident vasculaire cérébral (AVC) ou de maladies inflammatoires comme la sclérose en plaques. Elle permet également l'exploration des tumeurs osseuses, de l'abodmen et du thorax, des vaisseaux.
Quant au scanner, celui-ci date de 1972, et comme pour une radio, il fonctionne grâce aux rayons X. Il est idéal pour voir les os, le cerveau, le thorax, l'abdomen, le pelvis ou encore les vaisseaux et le coeur. Il met en évidence les hémorragies, les infections, les traumatismes (crâniens ou polytraumatismes) ou encore les cancers. Il sert aussi de guide au chirurgien quand celui-ci veut faire une biopsie, donc prélever un bout d'organe situé à l'intérieur du corps.
Enfin, un autre moyen d'explorer l'organisme est la capsule caméra. Capable de filmer l'intérieur des intestins une fois avalée, cette caméra de trois centimètres de long peut progresser lentement dans l'organisme, tel un aliment. Elle envoie quatre images par seconde à un boitier externe. Le film enregistré permet au médecin de vérifier toute la longueur du tube digestif.
Qu'est-ce que l'IRM ?
L'appareil qui permet de prendre des Images par Résonance Magnétique (IRM) est constitué d'un tunnel contenant un puissant aimant. C'est pourquoi il est très important de ne pas porter des objets métalliques pendant l'examen (tels que les timulateurs cardiaques, pompes à insuline, neurostimulateur) ou d'objets ferromagnétiques (prothèses articulaires ou prothèses dentaires anciennes, valves cardiaques, etc).
Contrairement au scanner, l'IRM n'utilise pas de rayons X et n'est donc pas irradiant. Il s'agit d'un champ électromagnétique, à l'intérieur duquel sont émises des ondes radio. L'examen dure environ 40 minutes.
Qu'est-ce qu'un scanner ?
Avant le début du scanner, les manipulateurs règlent la position du patient et injectent parfois des produits contrastants qui permettent d'obtenir de meilleures images.
L'appareil se présente sous forme d'anneau. Des rayons X sont émis par l'anneau et permettent d'avoir des images en coupe des organes. L'examen, totalement indolore, peut durer une vingtaine de minutes.
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