Bactérie E. Coli, secret défense !
Aux Etats-Unis, des chercheurs ont mis au point un nouveau système de cryptage des messages classés "confidentiels"... Les protéines fluorescentes dégagées par les gênes de la bactérie Escherichia Coli seront désormais au service des agents secrets !
Manuel Palacios, un chimiste de l'université de Medford dans le Massachusetts (USA) et ses collègues ont répondu favorablement à l'appel lancé par les services secrets américains désireux d'améliorer leur système de sécurité. Pour ce faire, et pour clore l'ère de l'éléctronique jugée pas assez fiable, l'équipe a génétiquement modifié sept souches d'Escheria Coli pour qu'elles produisent des protéines fluorescentes de différentes couleurs lorsqu'elles sont exposées à différentes longueurs d'onde de la lumière.
A partir de cela, les chercheurs ont alors créé un code de lecture représentant les lettres de l'alphabet. Par association de deux gènes de différentes couleurs, ils ont obtenu 49 combinaisons possibles : 26 représentent les lettres de l'alphabet, et 23 les symboles les plus courants comme "@" ou "$".
Ce message codé, envoyé comme un banal courrier, est ensuite imprimé sur un support de nitrocellulose qui fige l'organisation des bactéries. Ces bactéries pourront ensuite être décryptées sous un éclairage particulier.
Pour le rendre encore plus sécurisé, des gènes de résistance à certains antibiotiques peuvent également être introduits chez les bactéries porteuses du message. Le récepteur devra alors tuer les autres bactéries pour déchiffrer la teneur du message !
Cette méthode de cryptage a été baptisée SPAM - qui indique dans ce cas-ci Steganography by Printed Arrays of Microbes.
Sources :
- Nature
- "Bacteria encode secret messages", Ed Yong, 26 septembre 2011. - Science
- "A Different Kind of Secret Code", Robert F. Service, 26 septembre 2011.