Coronavirus : les dentistes en première ligne
Depuis trois jours, la profession a pris de nouvelles dispositions pour s’adapter à cette crise sanitaire. Les cabinets dentaires sont fermés mais les soins urgents sont assurés.
Les chirurgiens-dentistes sont très exposés au coronavirus et pourtant, ils doivent assurer des soins d’urgence qui peuvent être vitaux. Le Conseil national de l’ordre de cette profession vient de négocier un plan d’action avec le ministère de la Santé. Il a été décidé de fermer tous les cabinets médicaux afin de protéger les dentistes comme leurs patients.
La profession réclame des masques FFP2
" C’était une folie de continuer les soins comme avant parce que le masque chirurgical ne protège pas totalement. Le but est de sécuriser l’exercice et de sécuriser les patients avant tout ", explique Steve Toupenay, le secrétaire national de l’Ordre des chirurgiens-dentistes. Ces professionnels de santé réclament plus de masques FFP2 car plus protecteurs pour assurer la continuité des soins d’urgence. Pour le moment, 65 départements ont été livrés. Ces soignants devraient tenir pendant six semaines, selon Steve Toupenay.
Assurer les soins urgents
Les soins en urgence assurés sont les traumatismes, les hémorragies et les infections. " Sur une échelle de 0 à 10, on est capable de quantifier sa propre douleur : quand on est entre 0 et 3, ça peut attendre. Quand on est entre 3 et 6, on va donner généralement une ordonnance. Au-dessus de 7, il faut absolument faire un acte technique qui sera fait dans un cabinet, avec du matériel sécurisé ", ajoute Steve Toupenay.
Régulation par téléphone
Même si les cabinets sont actuellement fermés, il est encore possible de contacter votre dentiste par téléphone. Celui-ci fera un premier tri avant de vous renvoyer vers un numéro de régulation départemental, qui pourra ensuite vous envoyer vers un dentiste de garde. Steve Toupenay confirme que " le but de la régulation bucco-dentaire c’est de désengorger le 15, désengorger le SAMU, et donc désengorger les hôpitaux publics. On sait que la vague va arriver. "