Après l'incendie, le bus du cœur des femmes renaît de ses cendres

Le bus du cœur va de villes en villes pour dépister les femmes qui n'ont pas le temps ou l'habitude, de penser à elles et de se soigner. Un bus qui a su renaître de ses cendres après avoir été incendié l'été dernier. Reportage.

Clémentine Louise
Rédigé le
Bus des femmes : il renaît de ses cendres
Bus des femmes : il renaît de ses cendres  —  Le Mag de la Santé - France 5

Pendant trois ans, depuis 2020, le bus du cœur venait à la rencontre de femmes partout en France pour prévenir les maladies cardio-vasculaires. Mais dns la nuit du 28 au 29 juin 2023, pendant les émeutes qui ont suivi la mort de Nahelle bus est entièrement brûlé. Aujourd'hui, il a pu renaître de ses cendres et son combat se poursuit.

Pas question de s'arrêter là !

Les dégâts ont été estimés à plus de 500 000 euros."Tout a été entièrement détruit, totalement incendié, l'ensemble du laboratoire, des appareils, l'analyse lipidique, les électrocardiogrammes. Imaginez trois ans de travail, vous arrivez le matin, vous voyez un amas de tôle brûlant, fumant et plus rien. Il y a un choc, une sidération", explique Thierry Drilhon, cofondateur de l’association Agir pour le cœur des femmes.  

Le jour même, l’association lance un appel au don. Pas question de s’arrêter là, des centaines de femmes ont déjà leur rendez-vous de pris. Près de 4 000 donateurs ont répondu présent pour relancer le projet et l'association récolte rapidement les fonds nécessaires, et même plus pour repartir sur les routes.

Un nouveau départ inauguré à Lille

"Cela a été une source de motivation exceptionnelle, c'est comme si nous avions eu près de 4 000 personnes qui nous disaient, allez, continuez", renchérit Thierry Drilhon.

Et c’est reparti, avec un bus plus grand et mieux aménagé. Les consultations reprennent et un nouveau départ a eu lieu à Lille.

Glycémiecholestéroltabac, tous les facteurs de risque des maladies cardiovasculaires sont passés au crible. Cette initiative est saluée par les participantes. Grâce aux dons généreux, l’association a même pu investir dans du matériel plus performant avec un échographe doppler qui analyse les vaisseaux sanguins.

Première cause de mortalité féminine

Les femmes sont de plus en plus sujettes aux maladies cardiovasculaires, avec en moyenne 200 décès par jour en France. Ces maladies sont la première cause de mortalité chez les femmes qui ont tendance à s’occuper davantage de la santé de leurs proches que de la leur.

Près de 80 000 femmes ont déjà été dépistées en deux ans, et le bus n’est pas prêt de s’arrêter. Prochaines étapes à Rouen, Marseille, Auxerre et Mulhouse.