Médecine interne : une spécialité polyvalente
À ne pas confondre avec les étudiants internes, les internistes sont les spécialistes de la médecine interne. Quelle est cette spécialité peu connue ? Dans quels cas interviennent les médecins internistes ? Quelles différences y a-t-il avec les autres spécialités médicales ?
Que fait l'interniste ?
Les internistes, spécialistes de médecine interne, ne doivent pas être confondus avec les internes, étudiants en médecine de troisième cycle.
A l'inverse des autres spécialités médicales, la médecine interne n'est pas une médecine qui soigne un organe. Autrement dit, si un cardiologue s'occupe des maladies du cœur ou un pneumologue du poumon, un interniste lui s'attelle aux maladies qui affectent plusieurs organes, comme le lupus, le diabète et la plupart des maladies rares.
L'interniste est aussi parfois le médecin du dernier recours, celui que l'on vient voir quand ces confrères n'ont pas réussi à établir le diagnostic d'une maladie.
Enfin, de plus en plus d'internistes se voient confier le suivi de malades souffrant de plusieurs pathologies simultanées, comme c'est souvent le cas des personnes âgées.
Médecine interne, une spécialité peu représentée
L'interniste est donc polyvalent. Certains champs médicaux lui sont cependant interdits depuis 1966 : la pédiatrie, la chirurgie et la gynécologie obstétrique.
Il exerce surtout en milieu hospitalier : 75% dans le public et 6% dans le privé. On trouve également quelques internistes exerçant en libéral. Enfin, d'autres sont présents dans l'enseignement et la recherche ou encore dans l'administration de la santé.
En 2009, on comptait 2.441 internistes en France, ce qui représente un peu moins de 2% des spécialistes. Un chiffre très en dessous de certains pays européens comme l'Allemagne, où les internistes représentent 25% des spécialistes. Le taux français est donc relativement bas, il est en baisse régulière depuis 2000.
Onze années de formation pour devenir interniste
Une bonne nouvelle cependant pour les femmes, elles sont de mieux en mieux représentées au sein de cette profession et occupent 27 % des postes, contre 24% il y a cinq ans. Cette progression devrait s'amplifier au cours des années à venir, puisqu'en 2020, selon les projections, pratiquement un interniste sur deux sera une femme.
Côté formation, les internistes doivent, comme pour toutes les spécialités médicales, suivre un cursus universitaire très long, en l'occurrence : onze années au total.
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