Ségolène Royal s'attaque aux perturbateurs endocriniens
Suppression du bisphénol A dans les tickets de caisse, contrôles renforcés sur les phtalates dans les jouets, expertise poussée sur les parabènes et autres substances potentiellement toxiques : la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, a dévoilé mardi 29 avril 2014 sa stratégie nationale contre les perturbateurs endocriniens.
Une stratégie nationale contre les perturbateurs endocriniens, ces substances chimiques capables de modifier le fonctionnement hormonal et d'avoir des impacts sur la santé, a été adoptée dans la matinée par le Conseil national de la transition énergétique (CNTE), une instance réunissant experts, associations, syndicats, entreprises et élus.
Cette stratégie, promise lors de la première conférence environnentale du quinquennat en septembre 2012, prévoit notamment de "soutenir la recherche", "développer l'innovation dans l'industrie" en promouvant des produits de substitution non toxiques ou "améliorer l'information des citoyens".
Avant même la publication de cette stratégie "dans les tout prochains jours", Mme Royal a par ailleurs mis en avant des mesures qu'elle souhaiterait mettre rapidement en oeuvre. Ce plan d'action pour mieux connaître et encadrer les perturbateurs endocriniens vise à "protéger la santé des Français et mieux anticiper les risques", a commenté la ministre.
Dans l'immédiat, Ségolène Royal s'est dite "déterminée à agir" pour éliminer le bisphénol A des tickets de caisse et des reçus bancaires et renforcer les contrôles sur la présence de phtalates dans les jouets. Mme Royal a aussi demandé à l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) une expertise ciblée sur cinq substances "suspectées d'être des perturbateurs endocriniens", dont les parabènes, utilisés comme conservateurs dans les aliments ou les cosmétiques.