Mortalité périnatale : la France mal classée
Selon une étude coordonnée par l'Inserm, la France a le taux de naissance d'enfants morts-nés le plus élevé d'Europe et se trouve dans une position très moyenne en ce qui concerne les autres indicateurs de la santé périnatale.
Chaque année, la France enregistre de plus en plus de naissances : 2,01 enfants par femme, c'est un des taux les plus élevés d'Europe. Pourtant, ce signe de vitalité masque des données plus inquiétantes.
Selon le rapport Euro-Peristat, publié le 27 mai 2013, le taux d'enfants nés sans vie reste le plus élevé d'Europe : en 7 ans, il s'est dégradé et atteint 9,2 pour 1.000 naissances. Un chiffre qui s'explique par différents facteurs : l'âge des mères recule, plus de 19% des femmes enceintes ont désormais plus de 35 ans. Autre facteur de risque : l'obésité, dont la prévalence augmente ce qui peut représenter un danger pour la santé des mères et des nouveaux-nés. Par ailleurs, la France connaît une hausse des grossesses multiples, qui peuvent en partie expliquer ces mauvais résultats.
Mais ces chiffres s'expliquent aussi par le fait que 40 à 50 % des mort-nés en France seraient attribuables à des interruptions médicales de grossesse (IMG). La part des IMG dans l'ensemble des mort-nés est bien supérieure à celle qu'on observe dans les autres pays européens qui comptabilisent les IMG séparément des autres enfants nés sans vie.
Ce rapport s'intéresse également à la mortalité maternelle : en France, elle s'élève à 8,4 pour 100.000 naissances, ce qui situe notre pays dans la moyenne européenne. La moitié de ces décès sont toutefois considérés comme "évitables".
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