Se déclarer donneur d'organes sur Facebook, une révolution ?
Les utilisateurs américains et britanniques de Facebook vont désormais pouvoir indiquer sur leur profil le statut de "donneur d'organes". Par un élan collectif, cette initiative permettra-t-elle une prise de conscience individuelle et une augmentation des donneurs potentiels ?
"Nous pensons que tout le monde peut participer à la prise de conscience de (l'importance) du don d'organes. Cela peut contribuer à résoudre la crise", que rencontre le don d'organes. Voilà les propos de Mark Zuckerberg, le fondateur du réseau social.
Il a d'ailleurs été l'un des tout premiers à cocher cette nouvelle case. Il affirme avoir eu l'idée en discutant avec sa petite amie étudiante en médecine qui voit l'état de ses jeunes patients se détériorer dans l'attente d'une greffe et avec Steve Jobs, le co-fondateur d'Apple, qui avait lui-même bénéficié d'une greffe de foie en 2009.
Donate Life America s'est félicitée de l'initiative de Facebook, qui revendique 901 millions d'utilisateurs à travers le monde. "Nous ne saurions être plus reconnaissants envers Facebook pour son engagement à aider à sauver des vies en incitant les Américains à s'inscrire comme donneurs d'organes (…). Des milliers de vies vont être sauvées grâce à cette initiative", a expliqué David Fleming, président de l'ONG.
Aux Etats-Unis, la législation qui réglemente le don d'organes varie selon les états.
En France, le don est anonyme et gratuit et la règle du consentement présumé prévaut, seul l'inscription au registre des refus, où la famille, peuvent empêcher le prélèvement d'organes.
Pour le moment, ce nouveau statut sur Facebook n'est pas proposé en France. Le corps médical n'y serait pas opposé : "toute information supplémentaire qui peut aider la famille à prendre une décision est bonne à prendre", précise le Dr Denis Safran, réanimateur à l'Hôpital européen Georges-Pompidou.
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