Comment savoir si on a trop pris le soleil ?

Insolation, coups de soleil, brûlures... Le soleil peut rapidement devenir l'ennemi numéro 1 de l'été et conduire tout droit aux urgences. Voici quand il faut commencer à s'inquiéter.

Mathis Thomas
Mathis Thomas
Rédigé le , mis à jour le
Chaleur : les bons réflexes à adopter en période de canicule
Chaleur : les bons réflexes à adopter en période de canicule  —  Allo Docteurs - Newen Digital

En petite quantité, le soleil fait le bonheur des vacanciers. Mais attention à ne pas en abuser ! Selon une étude publiée dans l'American Journal of Preventive Medicine, un adulte sur trois souffrira d'au moins un coup de soleil cet été. Un moindre mal pour pleinement profiter de son séjour à la plage ?

Malgré son apparence anodine, un coup de soleil est le signe avant-coureur d'une exposition trop prolongée aux rayons du soleil, avec une protection insuffisante. Il ne faut toutefois pas confondre coup de soleil et coup de chaleur. Ce dernier entraîne des milliers d'hospitalisations chaque année et peut, dans certains cas, être fatal. On vous explique comment les distinguer.

Quelles différences entre coup de soleil et coup de chaleur ?

Il faut tout d'abord noter que le coup de soleil ne provoque pas de fièvre, contrairement au coup de chaleur, qui peut également entraîner des maux de tête, des rougeurs, des vomissements, voire des troubles du comportement. Comme son nom l'indique, le coup de chaleur est caractérisé par une exposition trop longue à la chaleur, par exemple dans un véhicule fermé en plein soleil. On parle d'insolation lorsque le coup de chaleur est causé par une exposition directe au soleil.

En règle générale, le corps humain doit rester à une température de 37°C. Au-delà de 40°C, les mécanismes de transpiration qui servent à évacuer la chaleur ne fonctionnent plus car la chaleur est trop importante ou que le corps n'est pas assez approvisionné en eau : une hyperthermie peut alors survenir. L'hyperthermie perturbe le fonctionnement de certains organes, dont le cerveau, le cœur, les poumons, les reins et le foie. 

Bien que peu esthétique, le coup de soleil n'en est pas moins éphémère et ne dure pas plus de trois jours. Le coup de chaleur, en revanche, doit immédiatement alerter et nécessite une prise en charge médicale d'urgence. Les jeunes enfants et les personnes âgées sont particulièrement concernés. Chez ces catégories de population, une insolation peut provoquer dans certains cas une hospitalisation en réanimation. Les personnes qui pratiquent une activité sportive en extérieur par temps chaud (35 ou 40°C) sans s'hydrater suffisamment sont également régulièrement victimes de coups de chaleur.

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Quand faut-il consulter un spécialiste ?

Un simple coup de soleil ne nécessite pas une hospitalisation directe. Il est possible de prendre en charge soi-même un coup de soleil, à condition que la brûlure ne soit pas trop profonde ni étendue. Dans tous les cas, il est nécessaire de stopper immédiatement toute exposition au soleil, en se mettant à l'ombre. La plateforme de l'Assurance maladie Ameli.fr recommande de rafraîchir "la zone brûlée avec de l'eau du robinet (entre 15°C et 25°C), environ 15 minutes, jusqu'à disparition totale de la douleur" ou de prendre un bain tiède et non froid si la zone brûlée est étendue. Les zones brûlées ne doivent plus être exposées au soleil dans les jours qui suivent, pour éviter d'aggraver les plaies.

Ameli.fr liste également l'ensemble des signes d'alerte qui doivent vous pousser à consulter un spécialiste : 

  • Si la brûlure du premier degré couvre plus de 10 % de la surface corporelle soit l'équivalent de la surface d'un membre supérieur ou de 10 fois la surface de la paume de la main ;
  • Si la brûlure du deuxième degré superficiel génère des cloques de plus de 3 cm x 3 cm ou atteint 10 % de la surface du corps ; 
  • Si la brûlure est du deuxième degré profond ;
  • En cas de déshydratation (forte fièvre, maux de tête, vomissement, malaise, soif, sècheresse de la bouche et des yeux...) ; 
  • Si le coup de soleil touche des zones fragiles, comme le visage et le décolleté ;
  • S’il y a des signes d'infection de la peau (augmentation de la rougeur, douleur, enflure ou pus) ; 
  • Si vous présentez des maux de tête, une confusion, une faiblesse ou des étourdissements faisant craindre une insolation ; 
  • Si vous avez les yeux rouges, des douleurs oculaires et ne supportez pas la lumière.

Pour limiter les risques liés au soleil, évitez de vous exposer pendant les heures de la journée où ses rayons sont les plus forts, entre 12 h et 17 h. Limitez les activités en plein air durant ces créneaux horaires. Portez un chapeau, des lunettes de soleil, des vêtements couvrants et de la crème solaire. N'hésitez pas à vous reposer, à surveiller votre température et à vous hydrater abondamment. Si des maux de tête ou des nausées apparaissent, ou que vous avez arrêtez de suer, contactez immédiatement le 15 (SAMU).