Recherche : mieux connaître et diagnostiquer la maladie d'Alzheimer
Des études sont en cours pour tenter de mieux diagnostiquer et traiter la maladie d'Alzheimer.
Des volontaires, qui n'ont pas la maladie d'Alzheimer, participent actuellement à une étude sur cette maladie. Leur cerveau est analysé au moyen d'un scanner. Pour cela, on leur injecte un produit radioactif qui s'accumule petit à petit sur des cibles : les protéines amyloïdes. Les chercheurs enregistrent ensuite l'accumulation du traceur sur ces dépôts amyloïdes.
Cette étude porte sur 120 sujets : 40 patients atteints de maladie d'Alzheimer typique, 40 patients atteints de maladie d'Alzheimer atypique et 40 volontaires sains. "On constate que chez les sujets sains, il n'y a quasiment pas de fixation du produit. Alors que chez le patient Alzheimer, il y a une accumulation importante des dépôts amyloïdes dans certaines zones du cerveau", observe le Dr Michel Bottlaender, chercheur.
Le but de cette étude est de confirmer ou éliminer un diagnostic de maladie d'Alzheimer et mieux comprendre l'origine de cette maladie : "On s'est rendu compte que ces dépôts amyloïdes apparaissent une bonne décade avant l'apparition des signes cliniques chez les patients. Cela permet donc de réaliser un diagnostic très précoce. C'est un bon marqueur pour aider au diagnostic mais ce n'est pas un marqueur d'évolution et de gravité de la maladie", précise le Dr Bottlaender. Cette étude s'achèvera en 2022 et les résultats seront connus à ce moment-là.
Actuellement, pour dépister la maladie d'Alzheimer, on utilise des tests neuro-psychologiques, l'imagerie médicale pour visualiser la zone responsable de la mémoire dans le cerveau, ou encore la ponction lombaire pour détecter les marqueurs biologiques de la maladie (amyloïde plasmatique, tau). Ils permettraient un dépistage précoce. D'autres marqueurs biologiques dans le sang sont à l'étude, comme l'Aβ42/Aβ40 ou le ptau217 : ils permettraient de mieux cibler les patients à qui il faut faire passer un PET scan.
Des avancées dans la recherche (2021)
La recherche fait également des avancées prometteuses, après des décennies de déception. La Food and drug Administration est en cours d'examen d'un médicament modificateur de la maladie, le donanemab. Un deuxième a montré des résultats encourageants en phase 2, le donanemab, qui est un anticorps anti-amyloïde. Comme deux autres molécules de ce classe de médicaments, le gantenerumab et le locanemab (source : New Hopes for Alzheimer disease, J Prev Alz, 05/28/21)