Cancer : des femmes ménopausées plus tôt
Des chercheurs français publient une étude montrant que la ménopause survient plus tôt chez les femmes traitées pour un cancer durant leur enfance. Ces travaux ne confirment pas pour autant le risque élevé de ménopause précoce rapporté par des études américaines.
La ménopause intervient 4 à 7 ans plus tôt chez les femmes ayant eu un cancer pendant l’enfance selon une étude réalisée par des chercheurs du Centre d’Epidémiologie et de santé publique (CESP) en collaboration avec l’AP-HP, publiée récemment dans la revue Human Reproduction.
Cette étude a porté sur 706 femmes ayant eu un cancer avant l’âge de 18 ans. Ces dernières ont été questionnées de manière détaillée sur leurs traitements et leur état de santé actuel. Les chercheurs ont découvert que la ménopause survenait 4 ans plus tôt en moyenne chez les femmes ayant pris des médicaments anti-cancéreux de la famille des agents alkylants L’ablation d’un ovaire est associée à une avance de 7 ans de l’âge de la ménopause
Peu de ménopauses précoces
Les résultats montrent bien une avancée de l’age de la ménopause chez les femmes ayant eu un cancer pédiatrique diagnostiqué avant l’âge de 18 ans mais ne confirment pas le risque élevé d’une ménopause précoce, c’est-à-dire avant 40 ans comme l’annonçaient plusieurs études américaines. En effet, sur cette cohorte de 706 femmes, seuls 2,1% d’entre elles ont développé une ménopause précoce. Le risque maximal d’être ménopausée précocement était observé chez les femmes ayant été traitées pour un cancer juste après le début de leur puberté.
Selon Cécile Teinturier, premier auteur de l’étude, « cela nous apporte des informations sur les facteurs de risque de réduction de la fenêtre de fertilité des femmes ayant eu un cancer pédiatrique". Ces nouvelles données devraient permettre d’informer les patientes à risque de ménopause pécoce pour leur conseiller de ne pas retarder leur première grossesse après 30 ans et de rassurer les femmes pour lesquelles le risque est faible.
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