Gynéco : un suivi pour la vie
La contraception, les grossesses, la ménopause... Autant de moments clés de la vie des femmes pour lesquels elles n'hésitent pas à consulter un gynécologue. Pourtant, beaucoup de femmes pensent qu'après 55 ans, ce suivi gynécologique n'est plus très utile, elles cessent alors de consulter. Or, ce suivi reste indispensable ne serait-ce que pour le dépistage de certaines maladies.
Anatomie de l'appareil génital féminin
Contraception, règles douloureuses, grossesse, ménopause… Ces moments importants qui ponctuent la vie des femmes nécessitent un suivi gynécologique. Douleurs intimes, suivi de grossesse, problème de fertilité, la relation qu'entretiennent les patientes avec leurs gynécologues se tisse année après année autour de leur intimité.
Situé dans le bassin, l'appareil génital féminin est formé de plusieurs parties. Tout d'abord, les ovaires produisent les ovules et les hormones sexuelles (œstrogène et progestérone), qui s'activent à partir de la puberté sur ordre d'hormones sécrétées par le cerveau. Les ovaires communiquent avec deux trompes utérines pour permettre aux ovules de rejoindre la cavité que l'on appelle l'utérus. C'est à cet endroit que se développe l'embryon en cas de fécondation de l'ovule par un spermatozoïde. Cette cavité communique par un col, avec un conduit que l'on appelle le vagin qui se poursuit par la vulve, les grandes et les petites lèvres ainsi que par le clitoris.
La face interne des différentes cavités est tapissée d'une muqueuse. Au moment des règles par exemple, une partie de la muqueuse utérine qui s'est développée, est détruite. C'est ce qui provoque les saignements des règles. Des glandes assurent aussi la sécrétion de substances lubrifiantes, comme les glandes de Bartholin au niveau vaginal. L'intérieur de ces cavités renferme une flore bactérienne. Ces micro-organismes ont une activité habituellement protectrice. Ils maintiennent un environnement acide qui agit comme un bouclier protecteur. L'appareil génital féminin est assez complexe, il demande une certaine maîtrise.
Suivi gynécologique : les sages-femmes à la rescousse
Quand la patiente n'a pas de difficulté particulière, le suivi gynécologique peut être fait par une sage-femme.
Selon Zina Hebbache, sage-femme, les jeunes femmes consultent "en premier lieu soit pour un dépistage après leur entrée dans la vie affective ou autour de leur entrée dans la vie affective, soit pour leur accès à la contraception. Première contraception qui en France à l'heure actuelle, est très tournée vers la pilule. C'est à ce moment-là qu'on commence le suivi gynéco".
L'examen clinique est souvent un moment délicat pour les jeunes filles qui ont besoin de se sentir en confiance. "Pour un accès à la contraception, premier accès, l'examen gynécologique n'est pas obligatoire. Et souvent c'est ce qui rebute et qui fait un peu peur aux jeunes filles. Je leur dis clairement que l'examen gynéco n'est pas obligatoire sauf si elles le veulent ou si elles ont quelque chose de particulier à me montrer", précise Zina Hebbache.
Contraception, frottis… Depuis la loi HPST du 21 juillet 2009, les sages-femmes peuvent assurer le suivi gynécologique de prévention des femmes et leur prescrire une contraception adaptée. Les sages-femmes peuvent ainsi pratiquer en toute autonomie l'ensemble des actes cliniques et techniques nécessaires au suivi et la surveillance des situations non pathologiques et au dépistage de situation pathologique.
Suivi gynécologique : les médecins généralistes aussi
Pour avoir un suivi gynécologique, il y a bien sûr les gynécologues et depuis 2009 les sages-femmes. Mais il y a aussi les médecins généralistes.
Contraception, examens gynécologiques, IVG médicamenteuse ou encore échographies de contrôle, le suivi gynécologique chez un médecin généraliste est le même que chez un spécialiste.
De plus en plus de médecins généralistes se forment à la gynécologie, il existe un DIU gynécologie-obstétrique destiné aux médecins généralistes.
Gynéco : le suivi après la ménopause
Après la ménopause, beaucoup de femmes arrêtent de consulter leurs gynécologues. Pourtant, même après l'arrêt des règles, un suivi gynécologique reste primordial.
Frottis, mammographie, toucher vaginal… Après la ménopause, un certain nombre d'examens doivent être réalisés. Ces examens ont notamment pour objectif le dépistage du cancer du sein et du cancer du col de l'utérus. Il est ainsi recommandé de réaliser une mammographie tous les deux ans jusqu'à l'âge de 75 ans. Des frottis doivent être effectués jusqu'à 65 ans pour dépister le cancer du col de l'utérus. Quant à l'échographie, elle permet de vérifier l'état de l'appareil génital notamment des ovaires. Cet examen peut être renouvelé tous les quatre ou cinq ans pour vérifier, en plus de l'examen clinique, l'absence de problématiques cancéreuses.