Risque de choléra écarté pour l’enfant du vol Oran-Perpignan
Un enfant et les personnes assises à proximité de lui avaient été pris en charge après l'atterrissage. Les passagers avaient été retenus à bord plus d'une heure.
Alerte levée à Perpignan : les premiers prélèvements de selles réalisés sur l'enfant malade du vol Oran-Perpignan écartent le risque de choléra, d’après la préfecture des Pyrénées-Orientales. Les passagers de cet avion avaient été pris en charge à l’atterrissage le 5 septembre.
Les prélèvements vont désormais être mis en culture par le Centre national de référence (CNR) du choléra en France, à l'Institut Pasteur. La suspicion pourra ainsi être définitivement levée. "On peut avoir les résultats en moyenne en 2 à 3 jours, mais cela peut être plus rapide si on isole la bactérie tout de suite et parfois un peu plus long", a déclaré à l’AFP Marie-Laure Quilici, responsable du CNR.
Comme nous l’expliquions hier sur Allodocteurs.fr, il n’y a pas de réelle raison de s’inquiéter. "Il faut redescendre d'un cran avec cette affaire", confie le Pr Gilles Pialoux, chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital Tenon. "Le niveau de transmissibilité du choléra est extrêmement faible, 15 fois inférieur à la rougeole. Ce n'est pas Ebola ! Il est peu probable que d'autres voyageurs aient été contaminés", précise-t-il.
En France par ailleurs, "les procédures d'isolement sont très bien définies, avec des mesures renforcées, notamment pour éviter ce qu'on appelle le péril fécal (il s'agit d'avoir un circuit dédié pour l'élimination des selles). N'importe quel hôpital du territoire peut faire cela", indique le Pr Pialoux. Enfin, le Pr Pialoux souligne que le choléra est une maladie qui est grave "dans les pays où les structures hospitalières sont fortement dégradées". "En Europe, il n'y a pas de mort liée à des cas importés, et il n'y a actuellement aucun risque épidémique", ajoute-t-il.
Le choléra a fait son retour en Algérie dans le courant du mois d'août. Début septembre, les autorités recensaient une soixantaine de cas confirmés et deux morts. Si les nouveaux cas sont désormais circonscrits dans l’une des six régions initialement concernées, la vigilance reste de mise à l’échelle nationale et internationale.