Quels sont les fromages à éviter quand on a du cholestérol ?
Le fromage est un plaisir gourmand et coupable, en particulier lorsque l'on souhaite surveiller sa ligne ou son cholestérol. Voici lesquels proscrire pour rester en bonne santé.
Avec 24 kg de fromage engloutis en moyenne par an, les Français se hissent à la deuxième place des plus gros consommateurs dans le monde, derrière les Grecs. Cette passion toute franchouillarde pour ce produit laitier est-elle saine, ou, au contraire, nous expose-t-elle à des risques pour notre santé ? La réponse de la Docteure Diana Kadouch, médecin nutritionniste.
Quels sont les fromages les plus caloriques ?
Les fromages ne sont pas tous égaux en matière de calories et de graisses. Selon la variété, leur apport calorique peut varier considérablement. Par exemple, comptez environ 200 kcal pour 100 g de fromage de chèvre frais et 280 kcal pour 100 g de camembert. Le comté est bien plus calorique, avec environ 418 kcal pour 100 g. Les fromages à pâte dure sont effectivement souvent les plus riches en calories, car ils contiennent davantage de lipides. Pour rappel, chaque gramme de lipides apporte 9 kcal : plus un fromage est gras, plus il est calorique.
À quoi sert le cholestérol ?
Le cholestérol est une graisse, appelée lipide, indispensable au bon fonctionnement de notre organisme. Il est produit principalement par le foie et se retrouve aussi dans les aliments d’origine animale, comme les produits laitiers. Il joue un rôle fondamental dans la structure de nos cellules et dans la production de certaines hormones, comme les hormones sexuelles ou la vitamine D, essentielle à notre santé osseuse et immunitaire.
Il existe cependant deux types de cholestérol, dont les effets sur la santé sont bien différents. Le "bon" cholestérol est transporté vers le foie pour être éliminé par les lipoprotéines à haute densité (HDL), ce qui protège notre santé cardiovasculaire. Le "mauvais" cholestérol, est transporté vers les cellules du corps par les lipoprotéines à faible densité (LDL) et n'est pas éliminé. Contrairement au "bon" cholestérol, il peut s’accumuler dans les artères et augmenter le risque de maladies cardiovasculaires s’il est présent en trop grande quantité.
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Le fromage augmente-t-il le "mauvais" cholestérol ?
Contrairement aux idées reçues, le fromage ne semble pas avoir un effet aussi négatif sur le "mauvais" cholestérol que d’autres matières grasses, comme le beurre. Il jouerait même un effet modérateur sur le cholestérol, selon plusieurs études scientifiques, en raison de sa composition unique en calcium et en autres éléments bioactifs.
Une nuance toutefois : ces bienfaits restent valables dans le cadre d'une consommation raisonnable de fromage incluse dans une alimentation générale équilibrée.
Comment intégrer le fromage dans une alimentation saine ?
Le Programme National Nutrition Santé (PNNS) recommande de consommer deux portions de produits laitiers par jour, dont une seule sous forme de fromage. Privilégiez les fromages faibles en matières grasses comme le fromage frais de chèvre (200 kcal/100 g), la ricotta (174 kcal) ou la mozzarella (227 kcal). Ces fromages peuvent être dégustés avec des crudités ou dans des salades.
À l'inverse, limitez les fromages à pâte dure ou affinés, très caloriques, comme le camembert (280 kcal/100 g), le brie (288 kcal), le roquefort et autres fromages bleus (en moyenne 384 kcal) ou le comté (418 kcal).
Quelle est la quantité de fromage recommandée par jour ?
Pour éviter les excès, 30 grammes de fromage par jour sont amplement suffisants. En termes de quantité, cela correspond environ à l'équivalent de deux phalanges de deux doigts pour un fromage à pâte dure. Une astuce pratique pour mieux contrôler sa consommation de fromage : lorsque vous faites vos achats chez le fromager, prédécoupez vos portions en parts de 30 grammes et évitez de mettre le plateau de fromage en totalité sur la table : cela devrait permettre de limiter la tentation !
Enfin, pour mieux contrôler la quantité, pensez à intégrer le fromage en entrée, par exemple dans une salade, plutôt qu’en fin de repas.