Incendie de Rouen : « Le tort des autorités c’est de faire semblant de tout comprendre »
4 jours après l’incendie spectaculaire qui a ravagé l’usine chimique Lubrizol de Rouen, les conséquences sanitaires et environnementales préoccupent les habitants de la ville et ses environs.
Les premiers résultats d’analyses dévoilés ce week-end par le préfet de Normandie parlent « d’une situation normale » de la qualité de l’air, sauf sur le site de Lubrizol, où du benzène a été détecté. Par mesure de précaution les autorités d’une centaine de communes ont suspendu la récolte des cultures et des denrées alimentaires d’origine animale.
Pour Jacky Bonnemains, président de l’association Robin des bois, il est trop tôt pour évaluer la totalité des risques « Il est trop tôt pour dire que le miel ou le cidre ne seront pas contaminés. Ces investigations doivent durer plusieurs mois. Les particules contaminent les prairies, les pommes, il peut y avoir une migration des polluants vers les fruits.»
Erreurs des autorités le jour de l’accident
A ce jour, les messages officiels se veulent rassurants sur les risques sanitaires : « Je pense que c’est inutile de demander la vérité et la transparence aux autorités quand ils ne la détiennent pas. Le tort des autorités c’est de faire semblant de tout comprendre et de tout maîtriser » affirme M. Bonnemains.
Le jour de l'accident, les lacunes des messages de prévention ont été soulignées : « les gens n’ont pas été informés qu’il fallait éteindre les climatisations, fermer les fenêtres… Certains bureaux à cause de la climatisation ont été empoisonnés ! »