Le corps d'un homme retrouvé à Marseille grâce à un chien sauveteur
Deux chiens des équipes cynophiles aident les secours à retrouver les victimes de l'effondrement de deux immeubles à Marseille lundi 5 novembre. Comment sont formés ces chiens sauveteurs ? Nos explications.
Le corps d'un homme a été retrouvé mardi 6 novembre par les secours dans les décombres des immeubles vétustes effondrés la veille dans le centre-ville de Marseille, où 5 à 8 personnes au total pourraient être ensevelies, selon les autorités. Éclairés par d'imposants spots lumineux, les marins-pompiers ont poursuivi toute la nuit les recherches dans les gravats, un amas d'une profondeur de 15 m. Régulièrement, deux chiens inspectaient également la zone, à la recherche d'éventuelles victimes.
Lorsqu'un tremblement de terre, un glissement de terrain ou d'immeuble se produit, des secouristes accompagnés de chiens parcourent les décombres à la recherche de survivants. Ce sont des unités cynotechniques. Une de ces unités d'élite est basée à Limoges, les pompiers y entraînent leurs chiens pour être prêts à intervenir dans des conditions extrêmes.
Un entraînement quotidien de l'odorat
Sauts, exercices d'obéissance… Les chiens sauveteurs suivent des entraînements intensifs car sur le terrain, en intervention, leur comportement doit être exemplaire : "Les chiens sauveteurs sont amenés à œuvrer dans toutes les situations (…) il nous faut donc absolument une obéissance parfaite et un chien stable. Ils doivent être capables de maîtriser l'environnement dans lequel ils évoluent et rester calmes", explique l'adjudant Ludovic Blégean, conseiller cynotechnique.
Tonique, rapide, agile et volontaire... telles sont les principales qualités des chiens sauveteurs. Et pour les chiens de recherches, leur plus grande force se situe au bout de leur museau : "L'organe sensoriel olfactif du chien est cent fois plus développé que celui de l'homme. Il est capable de détecter des odeurs que nous ne soupçonnons même pas, et donc de retrouver parfois des personnes sous plusieurs mètres d'épaisseur, sous des décombres…", souligne le commandant Laurent Vieilleribiere, vétérinaire et sapeur pompier volontaire. Un odorat puissant qui doit être entraîné quotidiennement.
Sur le terrain, un chien opérationnel doit être capable de localiser trois victimes en moins de vingt minutes. Une rapidité pour laquelle la complicité entre le maître et le chien est un facteur clé.