Les délais d'attente chez un médecin varient entre quelques jours et plusieurs mois selon les spécialités
Les délais sont toutefois "plus courts pour les demandes liées à l'apparition ou à l'aggravation de symptômes", selon une étude de la DREES.
L’expression "prendre son mal en patience" prend tout son sens pour un patient résidant en France en 2018...
Avec 6 jours d'attente en moyenne entre la prise de contact et la consultation, les médecins généralistes affichent le délai "le plus court de ceux des professionnels étudiés", indique le service statistique des ministères sociaux, qui a analysé plus de 23.500 rendez-vous médicaux demandés par près de 10.000 Français adultes entre juin 2016 et mai 2017.
Chez les spécialistes, il faut patienter bien davantage : trois semaines en moyenne avant de consulter un pédiatre ou un radiologue, un mois pour un dentiste, un mois et demi pour un gynécologue ou un rhumatologue, 50 jours pour un cardiologue, deux mois pour un dermatologue et 80 jours pour un ophtalmologiste.
En cas d’urgence, l’attente se réduit drastiquement
"Ces moyennes masquent toutefois d'importantes différences", précise la Drees, qui met en avant les délais médians, c’est-à-dire la durée d’attente à partir de laquelle la moitié des patients obtiennent un rendez-vous [1].
Ainsi, un rendez-vous sur deux est obtenu dans les 2 jours chez le généraliste, dans les 17 jours chez le dentiste et dans les 32 jours chez le gynécologue.
Quelle que soit la spécialité, l'attente est nettement réduite "lorsque la demande de rendez-vous fait suite à l'apparition ou à l'aggravation de symptômes" : la moitié des consultations ont alors lieu dans la journée chez le généraliste, sous 8 jours chez le dentiste et sous 9 jours chez le gynécologue.
Voir également : IRM : des délais d’attente trop importants pour un rendez-vous
Renoncement aux soins plutôt que passage aux urgences
Malgré des délais parfois jugés "trop longs", la plupart des patients obtiennent un rendez-vous : seules 5% des demandes n'aboutissent pas avec les généralistes, cette proportion grimpant à 17% avec les ophtalmologistes.
Dans ces cas, plus d'un Français sur deux (56%) contacte un autre professionnel de santé et un sur trois (32%) renonce à se faire soigner, un infime minorité (3%) se reportant vers les urgences hospitalières.
la rédaction d’Allodocteurs.fr, avec AFP
[1] Elle diffère de la durée moyenne car un temps d’attente élevé pour les cas les moins préoccupants peut "plomber" le calcul ; de même, des délais extrêmement courts pour les cas urgents peuvent réduire la moyenne à la baisse, alors même que plus de la moitié des patients… patientent énormément.