Budget 2020 : l’hôpital à la diète
A partir de la semaine prochaine, le budget de la sécurité sociale pour 2020 va être examiné à l’Assemblée nationale. Le gouvernement a présenté un PLFSS (Projet de loi de financement de la sécurité sociale) marqué par des économies conséquentes, notamment pour l’hôpital.
Les hospitaliers espéraient que le nouveau budget de la Sécurité sociale apporte un peu d’oxygène à l’hôpital public… Mais c’est la douche froide. En 2020, l’augmentation des dépenses autorisées à l’hôpital ne devra pas dépasser 2,1% de l’enveloppe fixée en 2019.
Le budget des hôpitaux sera plafonné à 84 milliards 200 millions d’euros. A titre de comparaison, l’an dernier, le gouvernement avait autorisé un dépassement de 2,3%.
Et cette année, la médecine de ville et les établissements médicaux sociaux sont même mieux lotis que l’hôpital puisque leurs autorisations de dépenses augmentent davantage.
Parent pauvre de la santé
Alors l’hôpital est-il le parent pauvre de la santé ? Non répond le gouvernement citant les 750 millions d’euros débloqués pour les urgences… Le développement de l’ambulatoire doit aussi permettre de faire de nouvelles économies.
Et pour calmer la grogne, Agnès Buzyn souligne que pour la première fois depuis près de 10 ans les tarifs hospitaliers, c’est-à-dire le montant versé par la Sécu pour chaque acte pratiqué à l’hôpital, augmentent.
Mais face à ces annonces et pour alerter sur « l’effondrement » du système hospitalier, le collectif inter-hôpital appelle à une grande manifestation le 14 novembre. Ils espèrent mobiliser tous les personnels de l’hôpital : médecins, chefs de service, infirmiers, internes mais aussi les patients.