Le tiers payant progresse chez les médecins généralistes
Au 1er janvier 2017, les médecins généralistes devront appliquer le tiers payant (dispense d'avance de frais) pour les femmes enceintes et patients en affection longue durée (ALD). Il y a deux mois, deux tiers d’entre eux appliquaient déjà cette disposition, selon un document du ministère de la Santé consulté ce 20 décembre par l'AFP.
La dernière loi santé incite, depuis le 1er juillet, les médecins à appliquer le tiers payant aux personnes prises en charge à 100% par l'Assurance maladie (femmes enceintes et personnes souffrant d'ALD). Elle prévoit qu'ils ne pourront pas leur refuser à partir du 1er janvier. Ce sera le cas en novembre 2017 pour tous les patients (uniquement pour la part remboursée par la sécu).
Selon les documents de la direction générale de la santé (DGS) consultés par l’AFP, en octobre 2016, le tiers payant a été appliqué par les médecins généralistes dans 64,5% des cas pour les femmes enceintes (contre 55,8% au premier trimestre). Pour les spécialistes, il est passé de 39,3% à 45% pendant cette période, selon ce document. Concernant les patients en ALD, le taux d’application est supérieur chez les généralistes (73,7% en octobre, contre 66% au premier trimestre) comme chez les spécialistes (78,7% contre 76,9%)
Pour les autres professions, le niveau de tiers payant est très élevé. Pour la maternité, les kinés l'appliquent dans 83,2% des cas, les infirmiers à 98,7% et les laboratoires dans 99,9% des situations. Pour les soins aux patients en ALD, la proportion serait de 98,8% pour les kinés, 99,9% pour les infirmiers, et 100% pour les laboratoires.
Les syndicats de médecins libéraux sont farouchement opposés à cette mesure, synonyme selon eux de nouvelles contraintes administratives ou de problèmes de paiement, certains appelant même à la boycotter.