Transports sanitaires : les taxis en colère
Plusieurs milliers de chauffeurs de taxi ont manifesté, jeudi 10 janvier 2013, contre les changements législatifs prévus pour le remboursement du transport de malades incapables de se déplacer seuls. Un marché qui, selon les syndicats, peut représenter jusqu'à 90% du chiffre d'affaires des taxis en zone rurale.
- Reportage de Yan Di Meglio, Marie Chagneau et Hervé Droguet -
L'appel à la grève des 55.000 taxis de France contre des changements législatifs concernant le transport des malades et la concurrence déloyale exercée, selon eux, par certains véhicules et des motos-taxis pourrait a engendré, jeudi 10 janvier 2013, des perturbations sur tout le territoire.
Les véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), environ 10.000 selon des sources syndicales, et les motards-taxis, qui se sont développées au début des années 2000, sont des "contrefaçons de taxi". Une "concurrence déloyale autorisée par les pouvoirs publics" que dénonce l'intersyndicale qui exige une réforme de la loi de juillet 2009 encadrant ces activités.
Les artisans taxis dénoncent également une récente modification législative concernant le transport de malades qui remet selon eux en cause "le libre choix du patient".
La loi de financement de la sécurité sociale 2013 a introduit des procédures d'appels d'offres pour les transports de malades jusqu'à présent réalisés par des ambulances (37% des transports pris en charge par l'assurance maladie), les taxis conventionnés par l'Assurance-maladie (34.382 véhicules, 31%) ou encore les véhicules sanitaires (23%).
Les taxis indépendants n'auront pas les moyens de "faire face aux grosses sociétés telles que Veolia", explique M. Sembel. Or le transport des patients peut représenter jusqu'à 90% du chiffre d'affaires des taxis en zone rurale, selon la profession.
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