Don d'organes : tous donneurs, sauf si...
Depuis le 1er janvier 2017, de nouvelles dispositions concernant le don d'organes sont entrées en vigueur. Quand est-on considéré comme donneur d'organes ? Comment faire connaître son refus si, au contraire, on ne souhaite pas l'être ? Peut-on ne faire don que d'une partie de ses organes ?
En France, la loi sur le consentement présumé fait de chaque personne après sa mort un donneur potentiel, sauf s'il a exprimé son opposition.
Pour le faire il existe trois solutions :
- s’inscrire sur le Registre national des refus ;
- écrire son opposition sur papier libre, daté et signé ;
- en parler à un proche.
Depuis le 23 janvier 2016, l'inscription au Registre national des refus peut être réalisée sur un site Internet dédié (cette démarche implique de scanner une pièce d’identité). Avant l'instauration de cette plateforme, il fallait télécharger un document sur le site de l’Agence de la biomédecine, le remplir et le renvoyer par courrier à l’Agence.
Le décret du 11 août 2016, qui fixe "les modalités d'expression du refus de prélèvement d'organes après le décès", précise aussi le rôle des proches. S'ils sont consultés, ce n'est pas pour donner leur opinion, mais bien pour apporter le témoignage de la volonté du défunt. Il leur sera ainsi demandé de retranscrire par écrit les circonstances précises du refus, et de signer ce témoignage.
Autre point important, les nouvelles directives permettent de faciliter l'expression d'un refus partiel. Il vous sera par exemple possible d’accepter le don de vos poumons ou de vos cornées, mais de refuser le prélèvement de vos reins.
En 2015 en France, près de 6.000 patients ont pu être greffés grâce au don d'organes. Mais ils sont encore plus de 21.000, adultes et enfants, à attendre le coup de téléphone fatidique qui leur annoncera qu’un cœur, un foie ou des poumons sont disponibles pour leur sauver la vie. Selon l’Agence de la biomédecine, 80% des Français sont favorables au don et à la greffe d'organes.