Don d’organes : l'Agence de la biomédecine cible les adolescents
L’Agence de la biomédecine publie sur les réseaux sociaux une nouvelle vidéo de sensibilisation au don d’organes à destination des jeunes sur un ton absurde et loufoque.
Depuis le 1er janvier 2017, tout le monde est automatiquement considéré comme donneur d’organes : c’est le principe du consentement présumé. Pourtant, une grande partie des jeunes n'est pas au courant de cette législation ni de la possibilité même de donner ses organes après sa mort. C’est pourquoi ce mois-ci, et pour la troisième année consécutive, l’Agence de la biomédecine publie une vidéo de sensibilisation à destination de cette tranche d’âge. "Cette année, on a choisi de faire un clin d’œil aux Darwin Awards", explique Isabelle Closet, attachée de presse.
Des clips très relayés sur les réseaux sociaux
Le spot en question s’ouvre sur une scène à l’esthétique directement inspirée des Oscars : "Bienvenue à la cérémonie des Endy Awards, qui récompense chaque année les morts les plus étranges, et parfois les plus idiotes", énonce une voix off enjouée. Toujours à la manière d’une cérémonie officielle, les présentateurs annoncent la liste de nommés. Il y a Ben Britain, dans le film fictif Karma, qui meurt écrasé par l’ours qu'il vient d’abattre, mais aussi Gary Clarkson dans Kiki, qui lance une grenade dégoupillée à la mer, que son chien va chercher et rapporter. Des décès absurdes qui font rire, et qui sont là pour rappeler une information essentielle : aucune mort n’est inutile, puisqu’elle peut sauver des vies grâce au don d’organes. "Tout le monde est donneur présumé. On peut être contre bien sûr, mais il faut le faire savoir", conclut la vidéo.
Plus de 57.000 personnes vivent grâce à une greffe d’organes
Grâce à cette nouvelle vidéo, l’Agence de la biomédecine espère que les jeunes s’informeront davantage sur le don d’organes. "Nous ciblons clairement la tranche des 16-25 ans, car cette population n’est pas du tout sensibilisée. Nous travaillons avec la même agence de publicité depuis trois ans. Leurs spots sont très relayés sur les réseaux sociaux, nous avons des retours incroyables ! La première année, nous avions partagé un clip sur un héros qui mourait dans tous ses films. L’année suivante, sur une héroïne de film d’horreur. On savait qu’elle allait mourir : c’était une référence au Projet Blair Witch", précise Isabelle Closet.
"Nous voulons que les jeunes prennent conscience de certains chiffres", ajoute l’attachée de presse. Des chiffres rappelés par l’Agence de la biomédecine sur son site Internet : aujourd’hui en France, plus de 57 000 personnes vivent grâce à une greffe d’organe, un donneur sauve trois vies en moyenne, et, en 2015, plus de 21 000 personnes étaient en attente de greffe. L’agence rappelle par ailleurs que toute personne est donneuse présumée. Par conséquent, il est essentiel de manifester son refus si on y est opposé. Cela se fait en ligne, via l’inscription au registre national des refus.