Les greffes d'organes à nouveau à la hausse en 2019
Après une baisse en 2018, les greffes d'organes sont reparties à la hausse en 2019 avec 6.000 greffes, tous organes confondus en France selon l'Agence de la biomédecine.
"Au moins 5.897 greffes en 2019 (tous organes confondus), soit 92 greffes de plus qu’en 2018." Ce sont les chiffres qu’a annoncé le 21 janvier l’Agence de la biomédecine, chargée de superviser les prélèvements et les transplantations. Cela représente une hausse "de 1,6%, tous organes confondus, malgré une baisse du nombre de dons du vivant et de donneurs" décédés.
Après huit années de forte hausse, l'activité de greffe d'organes avait baissé en 2018 (-5%) avec 5.805 greffes. L'essentiel de cette baisse provenait des greffes de rein, les plus pratiquées.
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Moins de donneurs
En 2019, le nombre de greffes de rein (donneurs décédés et vivants) s'améliore avec 3.641 greffes contre 3.567 l'année précédente. En revanche la part de celles réalisées grâce à des donneurs vivants diminue, pour la deuxième année consécutive (611 en 2017, 541 en 2018 et 508 en 2019).
Une situation qualifiée de "préoccupante" par les autorités sanitaires et les milieux associatifs. Les greffes à partir de donneurs vivants concernent essentiellement le rein, mais aussi le foie, dont seule une partie est prélevée au donneur.
La majorité des greffes repose donc, tous organes confondus, sur les donneurs en état de mort cérébrale. Mais leur nombre baisse avec les progrès de la médecine, notamment dans le domaine des AVC. En 2019, ces donneurs étaient 1.729 (contre 1.743 en 2018).
63% de greffes "Maastricht III" en plus
Pourtant, en ce qui concerne le nombre de greffes, l'année 2019 a connu "au cours des six premiers mois une croissance très encourageante de +8%". En revanche, "les six derniers mois ont enregistré une activité plus ralentie, en particulier au dernier trimestre", remarque l'agence sanitaire.
Par ailleurs, 459 greffes ont pu être faites grâce à un don de type "Maastricht III" (contre 281 en 2018 soit + 63 %). Ce type de prélèvement concerne des donneurs décédés d'un arrêt cardiaque à la suite d'un arrêt programmé des traitements en raison de la gravité de leur état (lésions irréversibles du cerveau, après un accident cardiaque ou une noyade, par exemple).