Santé : tout ce qui change le 1er janvier 2018
Comme chaque année, quelques changements législatifs en lien avec la santé vont entrer en vigueur le 1er janvier...
11 vaccins obligatoires
Seuls trois vaccins infantiles étaient jusqu'à présent obligatoires : contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite. Huit autres étaient jusqu'ici recommandés : contre la coqueluche, la rougeole-oreillons-rubéole (ROR), l'hépatite B, la bactérie Haemophilus influenzae, la pneumocoque et la méningocoque C. Ils seront désormais obligatoires, en plus des trois autres. Les premières vérifications auront lieu dès le 1er juin 2018
Ces onze vaccins seront indispensables à l'enfant pour être admis à la crèche ou à l'école, par exemple. Les parents récalcitrants ne seront pas sanctionnés pour défaut de vaccination, mais l'obligation de protection des enfants sera maintenue, avec des sanctions pénales allant jusqu'à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d'amende. Ainsi, un enfant qui aurait un handicap à cause de l'absence de vaccins pourra mettre en cause pénalement ses parents
Publicité
Les publicités deviennent interdites avant, pendant et après les émissions destinées aux enfants de moins de 12 ans sur les chaînes du service public. Une mesure votée au nom de la lutte contre l'obésité infantile, qui suit les recommandations de l'Organisation mondiale de la Santé. L'agence préconise en effet la restriction du marketing de certains produits alimentaires pour les enfants, particulièrement exposés aux messages commerciaux.
Selon Santé Publique France, "l’impact des messages publicitaires sur les esprits des enfants est dépendant de certaines techniques éprouvées comme l’utilisation de célébrités (chanteurs, sportifs, acteurs), les personnages imaginaires mascottes des marques, les personnages de dessins animés, les offres promotionnelles, les cadeaux (figurines, places de cinéma), le parrainage (sponsoring en anglais), la présence de jouets dans les menus enfants des chaînes de restauration rapide, les allégations nutritionnelles et de santé, les emballages (packaging) « affectifs », etc".
Hausse du forfait hospitalier
Le forfait hospitalier augmente de deux euros pour passer à 20 euros par jour, une dépense prise en charge par les complémentaires santé pour ceux qui en disposent. Aujourd"hui, le forfait est à 18 euros en hôpital ou en clinique et à 13,50 euros si le patient est dans un service de psychiatrie. Ce forfait est facturé toutes les 24 heures. À partir du 1er janvier 2018, il passera à 20 euros à l'hôpital et à 15 euros en psychiatrie. Selon le ministère de la Santé, cette augmentation a pour but de rattraper l'inflation. Cette augmentation va apporter un bénéfice de 120 à 180 millions d'euros dans les caisses de la Sécu.
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Augmentation du prix du tabac
Les prix de certains paquets de cigarettes, comme Camel et Winston, baisseront de 20 centimes le 2 janvier à la suite d'ajustements des fabricants, en attendant la hausse de 1,10 euro prévue en mars par le gouvernement. Pour le Pr Bertrand Dautzenberg néanmoins, "ce qui est efficace, ce n’est pas le prix, mais l’augmentation du prix du paquet. On sait que quand on augmente de plus de 10 % le prix du tabac, on a une baisse de la consommation. En revanche, des petites augmentations de 50 centimes, c’est clairement très peu efficace en termes de santé publique".
Fin du jour de carence pour les fonctionnaires
C'était un engagement de campagne d'Emmanuel Macron : le jour de carence en cas d'arrêt maladie est rétabli pour les fonctionnaires. Cette mesure (l'arrêt maladie est seulement rémunéré à partir du deuxième jour dans la fonction publique) avait été annoncée en juillet par le gouvernement. Elle a pour but de lutter contre le micro-absentéisme.
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Qualité de l’air
Selon l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie, "l’article 51 de la Loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte dispose que, dans le périmètre d’un plan de déplacements urbains, toutes les entreprises regroupant plus de 100 salariés sur un même site doivent élaborer un plan de mobilité d’ici le 1er janvier 2018 pour améliorer la mobilité de son personnel et encourager l’utilisation des transports en commun, le recours au covoiturage [et le vélo]".
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avec AFP