Quels sont les parfaits cobayes pour les expériences en neurosciences ?
Quels sont les parfaits cobayes pour les expériences des neuroscientifiques ?
Les réponses avec le Pr Jean-Noël Fabiani, chirurgien cardiaque, et avec Thierry Galli, directeur de recherche à l'Inserm :
"Le cobaye de choix à l'heure actuelle, c'est le rongeur pour son temps de reproduction, par sa petite taille... Rats et souris sont vraiment les cobayes de choix pour les expériences des neuroscientifiques.
"L'utilisation du primate en neurosciences est tout de même extrêmement limitée pour analyser des tâches cognitives et des fonctions supérieures sophistiquées. On a au contraire un développement d'organismes plus inférieurs. Il y a par exemple une explosion du modèle dit du poisson zèbre, qui est extrêmement utile dans beaucoup de domaines scientifiques, notamment en neurosciences. Il est très facile à avoir en laboratoire, la microscopie y est aisée… on peut d'ailleurs tester des médicaments, il suffit de les mettre dans l'eau de l'aquarium. C'est extrêmement puissant."
"Sur certains sujets très particuliers, les chirurgiens cardiaques s'intéressent à la descente thermique des organismes pour protéger les organes, donc s'intéressent à l'hibernation. L'ours est un modèle un peu complexe, mais il y a l'écureuil arctique qui est capable de descendre sa température en dessous de zéro pendant l'hiver sans congeler. C'est donc un animal passionnant. Comment fait-il pour se retrouver en dessous de zéro ? Il y a un antigel et c'est cet antigel que l'on est en train de chercher. Et pourquoi se réveille-t-il deux fois l'hiver au prix d'une dépense énergétique invraisemblable ? Il fait ça pour dormir. Quand il est à zéro degré, il est dans le coma. Il a besoin de dormir deux fois pendant six mois pour que son cerveau fonctionne à nouveau. Cela est très passionnant."