Un cas de peste bubonique identifié aux États-Unis
L’homme atteint de la maladie aurait été contaminé par son chat. L'animal présentait aussi des symptômes de la peste.
Yersinia pestis. Si cette bactérie, à l’origine de la peste bubonique, a causé des millions de morts dans toute l’Europe médiévale, elle se fait aujourd’hui plus discrète. Pourtant, un nouveau cas confirmé par les autorités a été découvert ce lundi 12 février dans l'État de l'Oregon, aux Etats-Unis.
Un chat domestique en cause
L’homme aurait contracté la maladie par le biais de son chat, a déclaré à NBC News Richard Fawcett, officier de santé de l'Oregon. L’animal présentait également des symptômes de la pathologie. Cependant, aucune information n’a été communiquée sur la manière dont la maladie s’est transmise entre les deux.
D’ordinaire, une infection de Yersina pestis entraîne des symptômes pseudo-grippaux, notamment de la fatigue, de la fièvre, des frissons ou des maux de tête. L’infection du patient s’est toutefois développée au point de former un abcès, un “bubo” - d’où le terme de peste bubonique. Le patient a été placé sous traitement antibiotique et devrait vite se rétablir.
La peste se transmet habituellement “de l’animal à l’homme par la piqûre de puces infectées, par contact direct avec des tissus infectés et par inhalation de gouttelettes respiratoires infectées” rappelle l’OMS.
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Doit-on s'inquiéter d'un retour de la peste ?
Le dernier cas recensé en Oregon remonte à 2015. D’autres cas ont été répertoriés dans le pays, le plus souvent dans les zones rurales du nord-ouest des États-Unis. Cette maladie touche également les pays à forte densité de populations proches d’animaux et au système médical précaire. C’est le cas à Madagascar, au Pérou ou en République Démocratique du Congo.
La peste fait partie "des maladies actuellement ré-émergentes dans le monde" selon l'Institut Pasteur. Même si "l’utilisation de traitements antibiotiques et le renforcement des mesures de santé publique ont réduit très fortement la morbidité et la mortalité dues à cette maladie", elles n'ont "pas permis de la faire disparaître".