4 conseils pour des fêtes de fin d'année sans danger
Piles boutons, poudres décoratives toxiques, intoxications alimentaires... Les fêtes de fin d'année comportent leurs propres dangers, qu'il est cependant possible d'éviter. Suivez le guide.
Les fêtes de fin d’année sont souvent synonymes de retrouvailles familiales. Mais ces moments de festivités ne doivent pas empêcher de faire attention aux accidents domestiques. C’est pour cela que l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) publie cette année encore un guide intitulé "4 conseils pour des fêtes de fin d’année sans risque".
Les piles boutons hors de portée des enfants
Premier danger : les piles boutons, présentes dans les télécommandes, calculatrices, montres, appareils photos et dans certains jouets. Or les jeunes enfants peuvent prendre ces piles rondes de petites tailles pour des bonbon et risquer de les avaler.
Comment réagir si votre enfant a ingéré une pile plate, même supposément ? Appelez en urgence le centre antipoison ou les pompiers (15). Ils vous expliqueront la procédure à
suivre, qui implique généralement un passage immédiat aux urgences.
Pour éviter ces accidents, des précautions
simples doivent être prises : "conserver les piles bouton hors de
portée d’un enfant, qu’elles soient encore emballées ou usagées" ; "vérifier que
le compartiment à piles des objets qui en contiennent est bien sécurisé et ne
peut pas être ouvert facilement". "Dans le cas contraire, ne pas laisser l’objet
contenant les piles bouton à portée d’un enfant" préconise l’Anses.
Ne pas inhaler les poudres décoratives
Pour décorer un gâteau, les cuisiniers utilisent parfois des colorants ou des poudres. Ces dernières donnent un aspect métallisé au gâteau : doré, argenté ou cuivré. L’utilisation de ces poudres n’est pas sans risque, rappelle l'agence.
"En 2021, les Centres antipoison (CAP) ont rapporté
trois cas d’inhalation accidentelle d’une même référence de poudre décorative",
dont un enfant. Suite à ces incidents, les personnes ont présenté les symptômes
suivants : toux, difficultés respiratoires et fièvre.
L’Anses alerte sur le danger de ces poudres, et invite les
utilisateurs à vérifier si elles sont comestibles. Enfin, ces
poudres sont à conserver hors de portée des enfants.
Des règles simples pour éviter les intoxications
Selon l’Anses, chaque année en France, un tiers des toxi-infections alimentaires (ou intoxications alimentaires) déclarées se déroulent au domicile des personnes. Pour empêcher ces intoxications, l’agence nationale de sécurité alimentaire donnent 10 conseils simples.
Parmi eux : le lavage des mains avec de l’eau et du savon avant et pendant la préparation du repas. L’agence préconise aussi d’utiliser une planche à découper pour chaque aliment, ou de la laver entre temps. De plus, les aliments sont à placer rapidement dans le réfrigérateur, dont la température doit être de 4°C à l’endroit le plus froid.
En ce qui concerne les produits des traiteurs, les plats cuisinés, les pâtisseries à base de crème, ou les aliments "très périssables" non préemballés, gardez à l'esprit qu'ils périment au bout de trois jours. Ne les consommez plus passé ce délai.
À lire aussi : Comment réagir face à une intoxication alimentaire ?
Houx et gui ne sont pas comestibles
À Noël, le houx, le gui ou le poinsettia participent aux décorations, parfois même sur les gâteaux. Mais attention, ces plantes ne sont pas comestibles.
Dans le cas du houx, ce sont généralement les baies qui sont
responsables des intoxications du fait de leur attractivité pour les enfants.
Ingérer une ou deux baies n’est pas dangereux selon l’Anses mais peut
provoquer des nausées, des vomissements et des douleurs abdominales. "En
revanche, l’ingestion d’un plus grand nombre de baies peut générer des
symptômes plus prononcés comme une salivation importante, des vomissements et
diarrhées persistantes, voire une somnolence ou des convulsions" prévient
l’agence. Les feuilles de houx sont également toxiques pour les animaux.
Les feuilles de gui, quant à elles, sont davantage toxiques que le houx et peuvent même être mortelles. Lors d'une ingestion d’une ou deux baies, il s’agit des mêmes symptômes que pour le houx. "Cependant, des troubles cardiaques (troubles du rythme cardiaque, baisse de la pression artérielle…) ou neurologiques (somnolence…) peuvent être observés en cas d’ingestion d’un nombre élevé de baies" écrit l’Anses.
Enfin, les feuilles de
poinsettia peuvent causer des troubles digestifs pour un enfant qui en a
consommé. De même, si un animal mâche plusieurs feuilles ou tiges de cette plante, des symptômes
plus importants risquent de se manifester : troubles digestifs, salivation
excessive… Dans ce cas, une consultation chez le vétérinaire ou aux urgences vétérinaire s'impose.