Don d'organes : plus de donneurs mais le refus reste stable
L'Agence de biomédecine annonce une augmentation du nombre de dons d'organes de 4% en 2013 rappelant que les oppositions au prélèvement sont encore importantes.
À l'occasion de la publication, le 29 juillet 2014, des chiffres relatifs au don d'organes pour 2013, l'Agence de biomédecine se fait l'écho d'une double bonne nouvelle.
Les donneurs vivants sont plus nombreux
Non seulement les prélèvements pour dons d'organes ont progressé de plus de 4% l'an passé en France, mais cette augmentation est en grande partie le fait d'une hausse des donneurs vivants.
Alors que 2.100 prélèvements ont été effectués au total en 2013 (soit 84 de plus qu'en 2012), on comptabilisait 420 donneurs vivants l'an passé contre 374 en 2012. Ils étaient deux fois moins nombreux dix ans auparavant. Les donneurs vivants sont pour la plupart des membres de la famille ou de l'entourage d'un malade en insuffisance rénale terminale, qui font don d'un rein. Dans des cas plus rares, il peut s'agir du don d'un lobe du foie.
Les refus ne reculent pas
Par ailleurs, l'Agence constate que si les oppositions au prélèvement tendent à diminuer, celles-ci demeurent importantes, avec près d'un tiers de refus en 2013. Dans certaines zones comme les Antilles, la Guyane, et l'Ile-de-France où les taux de refus avoisinent les 40%.
L'un des objectifs annoncés par l'établissement public, en charge des prélèvements et greffes en France est donc de faire diminuer ces "disparités régionales" dans les années à venir.
Un dialogue nécessaire
Dans un sondage effectué par l'Agence de biomédecine, 90% des Français s'étaient dit favorables au don d'organes mais seuls 24% avaient fait connaître leur position autour d'eux. À défaut de position claire du défunt, la décision est prise par sa famille ce qui, rappelle l'Agence, peut placer les proches dans une situation humainement très douloureuse et parfois en contradiction avec sa position personnelle sur le don d'organes.
Selon la position de chacun, il est possible de se procurer une carte de donneurs ou de demander son inscription au registre national des refus. Toutefois rien ne remplace la parole échangée, rappelle l'Agence de biomédecine.
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