Le trafic d'organes ne connaît pas la crise
Voici un commerce tristement en plein essor, malgré la crise : le trafic d'organes. Selon l'OMS, 10 000 opérations clandestines seraient réalisées chaque année dans le monde.
De grandes cicatrices qui zèbrent, le plus souvent, le dos ou les hanches. Ce signe, dans certains pays d'Asie, comme la Chine ou le Pakistan, permet de repérer ceux qui ont vendu un de leurs organes. Un commerce qui ne faiblit pas, au contraire : l'Organisation mondiale de la santé estime que 10 000 opérations clandestines de trafic d'organes sont réalisées chaque année. Un marché clandestin en essor, qui reflète le nombre de personnes malades en attente d'une greffe. Ils seraient 100 000 aux Etats Unis, 10 000 au Royaume-Uni et en France, un greffon rénal serait disponible pour quatre personnes en attente.
Le rein en tête des organes demandés
L'augmentation du nombre de pathologies chroniques comme le diabète fait exploser la demande, mais entraîne aussi une pénurie d'organes viables à prélever après un décès. L'organe le plus demandé et le plus vendu illégalement est le rein : dans des pays à la situation économique et sociale appauvrie, de plus en plus de personnes vulnérables cèdent à cet apport d'argent facile, d'autant qu'il est possible de vivre avec un seul rein.
Ce même organe, souvent payé entre 2 000 et 3 000 euros au donneur, sera vendu à prix d’or à de riches clients qui ne veulent plus attendre. Vendre un rein peut permettre à une famille de survivre plusieurs années, mais parfois, des jeunes proposent leurs organes pour des motifs bien plus légers : en avril 2012, par exemple, un jeune Chinois de 17 ans avait vendu son rein pour acheter une tablette numérique. Les donneurs, majoritairement opérés dans des conditions d'hygiène désastreuses, souffrent parfois des mois et peuvent connaître des complications graves, voire mortelles.
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