Traitement des déchets médicaux : une filière pour les soins à domicile
Seringues, lancettes pour appareils de mesures de la glycémie… plus de 1,4 millions de personnes utilisent pour leurs soins à domicile du matériel médical. Matériel qui, une fois usagé, suit la même voie de traitement que les ordures ménagères. Ils suivront désormais une voie spécifique de gestion des déchets médicaux.
Environ 360 tonnes de déchets de ce type sont ainsi produites chaque année. Faute de filière de récupération dédiée et de lieu de collecte spécialisé, ce petit matériel se retrouve bien souvent à la poubelle. Il représente ainsi un risque sanitaire (coupures, piqûres, transmission de germes...) pour les agents qui collectent et trient les déchets.
Il était donc temps de créer une filière spécifique de gestion pour minimiser le risque infectieux lié à ces déchets. Une question qui représente un "un véritable enjeu de santé publique" pour Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement.
C'est désormais chose faite. Un éco-organisme responsable des déchets médicaux sera agréé au cours du premier trimestre 2012. Un dispositif de collecte, d'enlèvement et de traitement des déchets d'activités de soins à risques infectieux (DASRI) perforants devrait ensuite être rapidement déployé sur l'ensemble du territoire. L'accent sera mis sur l'accessibilité et la proximité géographique des points de collecte : le texte de loi stipule que l'on en trouvera un au minium tous les 15 km, et un pour 50 000 habitants.
Cette mesure s'accompagnera, en amont, de la mise à disposition à titre gratuit de collecteurs dans les pharmacies afin que les patients en "auto-traitement" puissent déposer, en toute sécurité, leurs déchets perforants dans des points de collecte dédiés.
Ces collecteurs devront respecter des prescriptions techniques, mais également être dotés d'un dispositif de traçabilité, et fournir l'information nécessaire aux patients.
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