Vitamine D : l'Académie de médecine double la dose
L'Académie de médecine publie une série d'études sur la vitamine D. Dans ce rapport, l'institution énonce des recommandations à suivre pour augmenter les apports journaliers de vitamine D, dont la majorité des Français manque. Un déficit peut entraîner des pathologies osseuses, comme le rachitisme chez les enfants et l'ostéoporose chez les adultes.
La vitamine D agit en stimulant l'absorption intestinale du calcium et sa fixation dans les os. Elle est principalement produite par le corps sous l'action des rayons ultraviolets UVB sur la peau. On en trouve également dans les poissons marins gras, mais, selon l'Académie de médecine, il faudrait manger 400 g de saumon par jour pour avoir un apport journalier optimal en vitamine D.
Un déficit entraîne un rachitisme chez l'enfant et l'adolescent et une décalcification osseuse (ostéomalacie) chez l'adulte. Elle contribue également à l'ostéoporose chez la femme ménopausée et le sujet âgé. Elle pourrait également avoir d'autres effets, notamment dans la prévention de certaines maladies infectieuses ou auto-immunes ainsi que dans le diabète de type 1, mais des études sont encore nécessaires pour conforter ces effets, relève l'Académie.
80 % des Français seraient déficients ou carencés en vitamine D. Un taux normal est d'au moins 30 nano gramme par millilitre (ng/ml) de sang, or, le rapport de l'Académie note que seulement 20 % de la population française atteindrait ce chiffre. 60% des Français sont modérément carencés, avec des taux variant entre 30 et 10 ng/ml de sang et environ 10 à 20 % des Français sont sérieusement carencés avec un taux inferieur à 10 ng/ml.
L'institution estime donc qu'il faut faire passer les recommandations d'apports journaliers en vitamine D à 800 à 1 000 unité internationale (UI) par jour, au lieu de 200 à 400 UI par jour, dose préconisée actuellement pour les personnes à risques : les personnes âgées, les femmes enceintes, les adolescents et les bébés prématurés. Le rapport conseille également de supplémenter les nouveaux nés durant l'allaitement au sein, les laits infantiles sont eux enrichis en vitamine D depuis 1992.
Ce sont donc les compléments en vitamine D par voie orale qui sont conseillés par l'Académie de médecine. Pas question d'inciter les gens à prolonger leur exposition au soleil, ou aux UV artificiels, qui eux présentent un risque accru dans la survenue des cancers de la peau.
Source : "Statut vitaminique, rôle extra osseux et besoins quotidiens en vitamine D - Rapport, conclusions et recommandations", Académie nationale de médecine, 29 mai 2012.
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