A quoi sert le Conseil de l'Ordre des médecins ?
Alors que le procès pour viol et agressions sexuelles du Dr Hazout, gynécologue star de la procréation médicalement assistée, s'est ouvert le 4 février 2014, de nombreuses voix s'élèvent pour dénoncer l'inaction du Conseil de l'Ordre des médecins de l'époque.
Aujourd'hui, elles ne sont que cinq victimes, des anciennes patientes du Dr Hazout, à s'être portées partie civile. Les autres plaignantes, une trentaine, n'ont pas eu droit au chapitre. Les viols et agressions sexuelles qu'elles ont subis étant désormais prescrits.
Terriblement choquées, la plupart des victimes ont, en effet, mis du temps à saisir la justice. Mais loin de se taire, à l'époque des faits, les victimes avaient déposé plusieurs plaintes auprès le Conseil départemental de l'Ordre des médecins de Paris, dès 1988. Des plaintes restées lettre morte, elles ont toutes été classées sans suite.
Vingt-six ans plus tard, les membres du conseil de l'Ordre des médecins sont unanimes. Tous condamnent les pratiques de leurs prédécesseurs. Le 5 février 2014, ils ont même publié un communiqué sur leur site Internet à pour clarifier leur position."Dans le cadre du procès du Docteur Hazout, l'Ordre des médecins tient à exprimer son soutien aux victimes présumées. Ce procès place au-devant de l'actualité les faits suivants qui ne peuvent laisser indifférent le Conseil national". Précisant que "le Conseil national de l'Ordre des médecins a fait évoluer en 2007 puis en 2009 ses instances juridictionnelles pour rendre impossible ce type de dysfonctionnement."
Alors que des voix se lèvent pour dénoncer l'attitude du Conseil de l'Ordre des médecins qui semble avoir protégé un médecin au détriment de l'intérêt des patientes, nous avons voulu comprendre son rôle et son fonctionnement. Les explications dans le reportage vidéo.
VOIR AUSSI :
- André Hazout, gynécologue de renom, jugé pour le viol de plusieurs patientes, article du 4 février 2014.