Fin de vie : le cas de Vincent Lambert examiné le 20 juin
Le cas de Vincent Lambert, un tétraplégique de 38 ans qui se trouve dans un état végétatif chronique depuis cinq ans, sera examiné au Conseil d'État le 20 juin prochain. Sa famille se déchire depuis des mois au sujet de son maintien, ou non, en vie.
Le Conseil d'État ne rendra peut-être pas sa décision le jour même, mais il aura en tout cas toutes les cartes en main pour examiner le cas de Vincent Lambert. Le 20 juin, les juges du Conseil devront se prononcer sur les conclusions d'une expertise qui avait été ordonnée en février 2014.
Dans cette expertise, trois médecins confirment l'incurabilité du tétraplégique de 38 ans, hospitalisé au CHU de Reims. Ils relèvent également une "dégradation" de son état de conscience et de son état général.
Le cas de Vincent Lambert, très sensible, divise sa famille. D'un côté, ses parents, catholiques traditionnalistes, farouchement opposés à l'euthanasie passive. De l'autre, sa femme et son neveu, demandent l'arrêt des soins.
Pour le Dr Éric Kariger, du CHU de Reims, lorsqu'on ne connaît pas les souhaits du patient, "c'est au médecin de chercher à enquêter parmi les proches et dans le passé du patient". Après de longs mois de réflexion, le service de l'hôpital a décidé d'arrêter d'alimenter et d'hydrater artificiellement Vincent Lambert, comme le prévoit la loi Leonetti votée en 2005.
Le Conseil d'État avait été saisi par la femme et le neveu du tétraplégique, après que le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne, à la demande des parents, a ordonné le maintien en vie de Vincent Lambert, pourtant contre l'avis majoritaire des médecins.
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