Greffes : l'appel des Antilles
Samedi 27 juillet, un sixième patient, depuis le début de l'année 2013, a été transféré des Antilles en métropole pour subir une greffe cardiaque. Chaque année, c'est une vingtaine de patients en attente de greffe qui traversent l'Atlantique. Car les DOM-TOM ne comptent pas assez de donneurs et de greffons pour proposer des greffes sur leur territoire. Une situation que dénoncent les ressortissants des Antilles.
En raison de leur petit nombre d'habitants, les DOM-TOM ne comptent pas suffisamment de donneurs. Chaque année, une vingtaine de patients viennent donc se faire greffer en métropole. Deux centres de transplantation ont toutefois été implantés en Guadeloupe et en Martinique. Mais pour les organes vitaux, coeur, poumon, foie, les ressortissants de DOM-TOM sont obligés de se faire opérer en métropole, principalement à Paris.
Séjour en métropole obligatoire
Les transferts sont effectués par avion, dans un vol ordinaire, grâce à des unités mobile d'assistance circulatoire (Umac), pour les patients en attente de greffe cardiaque. Pour les habitants de Polynésie et de Nouvelle-Calédonie, des partenariats ont été mis en place avec l'Australie bien plus proche, mais dans certains cas, les patients sont aussi rapatriés en métropole. Une fois la greffe réalisée, les patients doivent rester au moins 6 mois en France pour s'assurer que tout va bien. Ensuite, ils doivent revenir deux fois par an pour un suivi.
Une situation inacceptable
Mais les Antilles veulent aujourd'hui revenir sur cette réglementation. C'est l'Agence de la biomédecine qui délivre le droit de pratiquer des greffes dans tel hôpital ou tel hôpital. Jusqu'à présent, le CHU de Fort-de-France s'est toujours vu refuser cette autorisation pour les greffes de coeur, foie et poumon. Une situation inacceptable pour les médecins de l'hôpital qui s'estiment désormais capables d'assurer de telles transplantations.
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