Hausse des prestations sociales pour les familles nombreuses et parents isolés
Deux décrets publiés au Journal officiel, le 25 avril 2014, confirment la hausse des prestations sociales pour les familles nombreuses modestes et les parents isolés, rétroactive au 1er avril 2014, comme annoncé fin mars par le précédent gouvernement.
Le complément familial, versé aux allocataires modestes ayant au moins trois enfants, augmente de 18 euros par mois à 185 euros par mois, a précisé le ministère des Affaires sociales dans un communiqué. Cette mesure concerne 385.000 familles vivant en dessous du seuil de pauvreté.
L'Allocation de soutien familial (ASF), qui complète le revenu disponible des parents élevant seuls leurs enfants et qui n'ont pas ou touchent de faibles pensions alimentaires, augmente de 5 euros par mois à 95 euros par mois.
"Le gouvernement reste déterminé à augmenter le pouvoir d'achat des familles les plus modestes et réaffirme que le redressement des finances publiques se fera dans un souci permanent de justice sociale", assure le ministère dans un communiqué, affirmant que "cette double revalorisation se poursuivra au cours des prochaines années".
Le 16 avril 2014, le Premier ministre, Manuel Valls, a cependant annnoncé que dans le cadre du plan d'économies 2015-2017, la revalorisation exceptionnelle de ces deux prestations ainsi que du RSA, décidée dans le plan pauvreté de janvier 2013, serait décalée d'une année. La revalorisation exceptionnelle de 2% du RSA "socle" (revenu minimum pour personnes sans ressources) qui était prévue en septembre 2014 devrait ainsi être repoussée à septembre 2015.
Le plan pauvreté avait prévu une hausse de 10% en plus de l'inflation pour le RSA socle d'ici la fin du quinquennat, de 50% pour le complément familial et de 25% pour l'ASF. Les députés PS demandent notamment à Manuel Valls sa "mise en place rapide".
Mais le Premier ministre, qui a annoncé jeudi "une mesure forte concernant les retraités modestes" et une "clause de revoyure" pour revenir, en fonction de la croissance, sur le gel du point d'indice des fonctionnaires, n'a pas parlé de revenir sur le décalage d'un an de la revalorisation exceptionnelle des trois prestations concernées.