Les maisons de retraite épinglées par la répression des fraudes
Publicité mensongère, pratiques commerciales douteuses... Une enquête révèle que près d'une maison de retraite sur deux trompe ses clients.
C'est un rapport accablant. En 2013, sur 278 établissements contrôlés par les agents de la répression des fraudes, 48% d'entre eux auraient commis une infraction.
Si pour certaines de ces maisons de retraite, il s'agit de simples problèmes d'affichage des prix, 40% des abus sont bien plus graves.
Des facturations illégales
Prenons les contrats et leurs clauses abusives. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pointe, par exemple du doigt, la pratique qui consiste à faire "payer les morts". Certains établissements facturent aux familles le mois entier, même lorsque le résident est décédé en début de mois. Une pratique illégale. Certaines familles se voient aussi présenter la facture de la remise en état de la chambre de leur proche alors même qu'un état des lieux d'entrée n'a jamais eu lieu.
Publicités mensongères
Autre exemple d'abus : les tromperies sur les prestations proposées. Certains établissements facturent en effet des prestations qu'ils n'honorent pas. D'autres ne vont pas jusqu'à facturer ces services, mais en font tout de même la publicité pour attirer de nouveaux résidents. Sur certains dépliants, les agents de la DGCCRF ont ainsi noté qu'étaient proposées "des sorties régulières pour les personnes âgées (promenades sur la plage et en mer)" alors même que ces excursions n'ont plus lieu depuis deux ans.
Les chiffres présentés ce mardi 18 mars 2014 par la répression des fraudes sont, certes, "meilleurs" que ceux de 2011, année où des infractions avaient été constatées dans 59% des établissements. Disons qu'ils sont... "moins pires".