Le glyphosate n'est pas cancérogène, selon l’Agence européenne des produits chimiques
EN BREF – L’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) a annoncé maintenir le classement actuel du glyphosate : confirmant qu’il s’agit d’une "substance causant des dommages graves à la vie aquatique avec des effets durables", l’ECHA souligne que les preuves scientifiques disponibles n’établissent pas que le glyphosate soit "cancérogène, mutagène ou toxique pour la reproduction".
Le Comité pour l'évaluation des risques (CER) de l’ECHA "a évalué la dangerosité du glyphosate par rapport aux critères du Règlement sur la classification, l'étiquetage et l'emballage", précise l’agence dans un communiqué. Au regard des donnée scientifiques auxquelles il a eu accès, le CER statue que le glyphosate peut provoque des lésions oculaires graves, et qu'il est toxique pour les organismes aquatiques, avec des effets néfastes à long terme.
L’évaluation "d'autres classes de risques, y compris la cancérogénicité, la mutagénicité des cellules germinales et la toxicité pour la reproduction", au regard des données scientifiques disponibles, a abouti au maintien de la classification actuelle.
"Outre les études publiées sur le glyphosate, le comité a également eu plein accès aux rapports préliminaires d'études menées par l'industrie", précise l’ECHA. Le fait que les décisions reposent en partie sur des données non-publiques (et notamment des études non publiées dans des revues à comité de lecture) est au cœur de critiques de nombreuses organisations non-gouvernementales.
Dans une lettre ouverte adressée au directeur général de l’ECHA le 6 mars dernier, une soixantaine de ces organisations affirmait que plusieurs membres du CER étaient en conflits d’intérêt.