La vulve normale ? Oubliez-la. Elle n’existe pas
Source de complexes pour de plus en plus de femmes, l’apparence de la vulve n’est pourtant absolument pas normée. Aucune vulve ne ressemble à une autre, c’est la science qui le dit.
Si vous êtes une femme et que vos complexes viennent se nicher jusque dans votre culotte, vous pouvez vous détendre tout de suite. Votre vulve est normale. Ou plutôt, elle ne l’est pas. Car en termes de taille, de forme, ou encore de couleur, la vulve normale n’existe pas. C’est ce que nous apprends une étude parue dans la revue médicale Journal of obstetrics and gynaecology.
Un large éventail de vulves
Petites lèvres et grandes lèvres comme ceci, clitoris comme cela… les scientifiques ont été eux-mêmes étonnés de la diversité des vulves qu’ils ont étudiées. Ils ont passé en revue l’anatomie de 657 femmes caucasiennes âgées de 15 à 84 ans sur deux ans et ont démontré l'impossibilité d’établir une norme. Ils ont mesuré divers organes, y compris le clitoris, les grandes lèvres et les petites lèvres, et ont constaté que l'apparence vulvaire différait significativement d'une femme à l'autre. Alors que les petites lèvres mesuraient environ 2,5 cm de long, leurs longueurs variaient énormément : de 0,25 cm à plus de 7,5 cm. A noter, en plus, que l'apparence de la vulve évolue dans la vie d'une femme. Par exemple, comme le note l'auteur principale de l'étude, Anne Kreklau, la longueur des petites lèvres diminue et leur couleur s'assombrit à mesure que les femmes vieillissent.
+ 45 % de chirurgie intime
Les chercheurs ont constaté que les femmes recherchaient de plus en plus la chirurgie esthétique pour modifier l'apparence de leurs organes génitaux externes afin qu'ils correspondent à ce qu'elles croient être "normal". Entre 2015 et 2016, la Société Internationale de Chirurgie Plastique Esthétique a noté une hausse de 45% des opérations de labiaplastie (chirurgie esthétique du sexe féminin).
"Bien que les représentations de la nudité féminine soient courantes, les représentations précises et détaillées des organes génitaux féminins sont rares" écrit l'autre auteur principal, Jillian Lloyd. À travers la pornographie, déclare-t-elle aussi, "les femmes et leurs partenaires sexuels sont de plus en plus exposés à des images idéalisées et hautement sélectives de l'anatomie génitale féminine". Alors que tout cela n'est qu'une illusion.