Rugby : un jeune espoir décède des suites d’un traumatisme cérébral
Nicolas Chauvin, un joueur de l'équipe Espoirs du Stade Français, est décédé mercredi 12 décembre après avoir reçu un plaquage en plein match le 9 décembre. Ce décès survient quatre mois après le décès d’un jeune d’un club d’Aurillac.
Le Stade Français Paris a annoncé dans un communiqué le décès de Nicolas Chauvin, jeune Espoir du club. "À la suite d’un accident lors du match Espoirs à Bègles, Nicolas a été victime d’un traumatisme cervical qui a occasionné un arrêt cardiaque et une anoxie cérébrale", précise-t-il.
Chauvin, troisième ligne de 19 ans, était en réanimation depuis dimanche 9 décembre. Après un plaquage autour de la 5e minute, il était resté au sol, victime d'un arrêt cardiaque. Le match contre le stade Moga interrompu, le joueur avait été pris en charge par le staff médical du club girondin, qui lui avait prodigué un massage cardiaque pendant près de 20 minutes.
Lorsque les pompiers et le Samu sont arrivés sur les lieux, le cœur du joueur, toujours inconscient, était reparti. Transporté à l'hôpital, les chirurgiens ont constaté une fracture de la deuxième cervicale, pour laquelle il a été opéré en urgence.
Selon toute vraisemblance, le violent plaquage a entraîné un arrêt cardiaque, lié au dysfonctionnement des signaux électriques rythmant les contractions du cœur. Le rythme rapide et irrégulier du cœur entraîne l’arrêt du muscle cardiaque, qui cesse d’alimenter le cerveau en oxygène – entraînant des lésions cérébrales.
Deuxième décès en quatre mois
Le monde du rugby se retrouve de nouveau en deuil, quatre mois après la mort du joueur d'Aurillac Louis Fajfrowski, 21 ans, à l’issue d'un match de pré-saison contre Rodez où il avait été plaqué à mi-hauteur.
Après enquête, le parquet avait conclu que Fajfrowski était décédé après "un traumatisme thoracique précordial, responsable d'une commotion cardiaque létale sur un coeur pathologique". La mort, qui serait survenue "à la suite et non pas à cause d'un plaquage", a été qualifiée d’"accidentelle".
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Ce tragique accident avait suscité une immense émotion dans le rugby français, où la santé des joueurs est devenue un sujet de préoccupation majeur, sur fond de baisse du nombre de licenciés (-5,5% entre 2017 et 2018), particulièrement chez les plus jeunes. La faute, en partie, aux KO impressionnants retransmis en direct à la télévision et qui peuvent refroidir les parents de joueurs potentiels.
Comme celui en janvier du jeune Clermontois Samuel Ezeala qui, pour son premier match de Top 14, avait perdu connaissance après avoir heurté la tête la première le joueur du Racing 92 Virimi Vakatawa. Les images de ce choc et des draps tendus par le personnel médical pour cacher les détails de l'intervention avaient largement impressionné les spectateurs. Ezeala avait vite retrouvé les terrains, ne présentant selon lui plus aucun signe de commotion cérébrale.
avec AFP