Attention au sport de haut niveau pour les adolescentes
Un rapport de l’Académie de Médecine pointe du doigt les dangers du sport de haut niveau pour les jeunes et surtout les adolescentes. Pratiqué à l'excès, le sport pourrait avoir des effets pervers notamment chez les adolescentes : problèmes endocriniens ou encore blessures osseuses. L’Académie de Médecine a donc émis une série de recommandations pour permettre aux jeunes sportives de pratiquer dans de bonnes conditions.
La gym, la danse et le patinage artistique de haut niveau sont surveillés par l’Académie de Médecine. Ces sports nécessitent une petite taille et un petit poids. Au delà de 20 heures d’entraînement par semaine, ils dérégulent le fonctionnement métabolique des adolescentes.
Jean-François Toussaint, épidémiologiste du sport explique que « l’organisme va faire des choix entre deux fonctions, la fonction de survie et la fonction de reproduction. Chez l’adolescente, on peut donc constater que la partie reproductive peut souvent se mettre en veille. L’absence de cycle fait partie de ce syndrome d’aménorrhée, dans lequel on va faciliter l’utilisation de l’énergie disponible pour la réalisation de la performance ».
La pratique intensive de ces sports entraîne stress, fatigue et parfois blessures. Les périodes d’arrêts après un accident, sont particulièrement difficiles à gérer psychologiquement. Pour Jean-François Toussaint, ces moment-là nécessitent d’être surveillés et d’être accompagnés. C’est pourquoi le suivi psychologique des athlètes féminines comme les athlètes masculins est important, notamment chez les mineurs.
De son côté, l’Académie de Médecine préconise un bon suivi nutritionnel et une surveillance de la taille et du poids des jeunes sportives de haut niveau quatre fois par an. Objectif : s’assurer que la croissance de ces jeunes filles n’est pas entravée par le sport.