Cinq voisins meurent de la maladie de Charcot, une enquête lancée
Dans un village au nord d'Amiens, 5 personnes atteintes de la maladie de Charcot sont mortes. Toutes habitaient à Saint-Vaast-en-Chaussée, dans le même secteur.
"Cinq cas d’habitants, vivant dans la même rue ou dans une rue perpendiculaire pour l'un d'entre eux, ayant contracté la maladie [de Charcot] entre 2007 et 2022" ont été confirmés à Saint-Vaast-en-Chaussée (Somme), a indiqué ce lundi 22 janvier l'Agence Régionale de Santé des Hauts-de-France (ARS) à l'AFP. L’instance sanitaire a précisé qu'elle n'avait pas connaissance "d'autres cas déclarés dans la commune". L’ARS a saisi l'agence nationale Santé Publique France pour "déterminer s’il existe effectivement un excès statistique de maladies dans la population observée" et, si cet excès existe, "de déterminer s’il existe une ou plusieurs causes locales à ce regroupement de cas, autres que le hasard, sur la ou lesquelles il est possible d’agir", a indiqué Santé Publique France à l'AFP.
Des cas groupés de maladie de Charcot
La sclérose latérale amyotrophique (SLA), autre nom de la maladie de Charcot, provoque une paralysie progressive des muscles, créant un état d'enfermement du malade. Cette pathologie cause généralement la mort en moins de trois ans. Il n'existe à ce jour aucun traitement neuroprotecteur efficace.
Quelques situations "inhabituelles" de cas groupés de SLA ont été signalées à Santé publique France au cours des 10 dernières années. Mais aucune hypothèse de cause commune à ces cas n’a pu être déterminée. À ce stade, "les investigations sont en cours" poursuit la même source. Elles ont "tout d’abord pour objectif de documenter finement les cas", étape "indispensable" à l’investigation du cluster.
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Les clusters de SLA liés au hasard.
Les clusters sont “fréquents” et liés au “harsard”, relativise auprès de l'AFP Pierre-François Pradat, neurologue à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (APHP) et co-président du conseil scientifique de l'Association pour la recherche sur la SLA (ARSLA).
Cinq cas depuis 2007 "ce n'est pas une sur-incidence gigantesque compte tenu d'une maladie quand même assez fréquente", ajoute-t-il, précisant que la maladie était d'origine génétique pour 10 % des patients.