Elle reçoit des antidouleurs pour un torticolis et souffre en fait d'un cancer incurable
Une Anglaise de 59 ans a reçu un diagnostic de myélome, un cancer incurable. Ses médecins lui avaient d'abord prescrit du repos et des antidouleurs, pensant qu'elle souffrait d'un simple torticolis.
C'est le genre d'histoire qui peut transformer la personne la plus pragmatique sur Terre en un véritable hypocondriaque. Esther Shoebridge, une Anglaise de 59 ans d'abord diagnostiquée d'un torticolis, a finalement reçu un tout autre diagnostic des mois plus tard. Elle souffre en effet d'un myélome, un cancer du sang incurable.
Cette erreur de diagnostic a été rapportée par les médias britanniques comme le Mirror ou encore le Daily Mail.
À lire aussi : Déclarée morte, elle revient à la vie au funérarium, avant de mourir à nouveau
Deux prescriptions d'antidouleurs
Tout a commencé à l'automne 2020, rapporte le Daily Mail. L'Anglaise "a ressenti une douleur lancinante au niveau du cou". Elle a alors consulté un médecin qui lui a prescrit des analgésiques et conseillé de se reposer jusqu'à ce que la douleur disparaisse.
Face à la douleur qui persistait, elle s'est rendue chez son médecin généraliste, quelques semaines plus tard. Celui-ci lui a alors donné les mêmes conseils : repos et antidouleurs.
Un cancer du sang incurable
Il a fallu attendre cinq mois avant que la patiente ne découvre qu'elle s'était en fait cassé un os dans le cou, ce qui a provoqué ses vives douleurs. Elle apprend au même moment que cette fracture était due à "un myélome, un cancer du sang incurable qui l'exposait à un risque de blessure grave en cas de glissade ou de chute mineure", précise le média anglais.
D'autant plus que le cancer s'était déjà propagé dans tout son corps. Esther Shoebridge explique : "lorsqu'on m'a dit que j'avais des millions de trous dans ma colonne vertébrale, mon cou et mon crâne, j'ai éclaté en sanglots. Je ne pensais qu'au fait que mon crâne était percé de millions de trous et qu'il allait s'effondrer dans ma tête", cite le Mirror.
Les médecins lui donnent cinq ans à vivre
Pire, "les médecins du Queen's Medical Centre de Nottingham lui ont dit que ce cancer la tuerait dans les cinq années à venir", explique le Daily Mail. "Elle a ensuite découvert que si ses problèmes de cou avaient été pris au sérieux plus tôt, elle aurait pu bénéficier d'un traitement pour prévenir les lésions osseuses, ce qui lui aurait laissé plus de temps pour jouir d'une qualité de vie décente."
Pour autant, la femme de 59 ans ne compte pas abandonner et reste active. "Je refuse de me laisser abattre par cette maladie. Je me sens mieux aujourd'hui que je ne l'ai été depuis des années", assure-t-elle.
Qu'est-ce que le myélome ?
Le myélome multiple, aussi appelé cancer de la moelle osseuse, est une hémopathie maligne."Peu connue, cette maladie de la moelle osseuse est due à l’accumulation anormale d’un type de globules blancs, les plasmocytes. On parle de myélome multiple mais aussi de maladie de Kahler ou encore simplement de myélome. Dans la plupart des cas, la maladie tend à devenir chronique avec la succession fréquente de plusieurs phases de rémissions et de rechutes", explique la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer.
Aux premiers stades, le myélome n'entraîne généralement pas de symptômes et sa découverte est souvent fortuite. "Lorsque le myélome a évolué, il peut provoquer des signes cliniques et/ou biologiques qui font suspecter sa présence et sont donc le « point de départ » d’un bilan diagnostique. Il peut notamment s’agir d’une hypercalcémie, d’une insuffisance rénale, d’une anémie, d’une ou plusieurs atteintes osseuses ou encore d’infections répétées", détaille l'Institut National du Cancer (Inca).
Le myélome est un cancer rare dont l’incidence est en augmentation. En 2023, on estime à 6 487 le nombre de nouveaux cas de myélome multiple par an en France, dont 55 % touchent des hommes. Cela représente environ 2 % de l’ensemble des cancers. Le pic d’incidence se situe autour de 72 ans chez l’homme et 74 ans chez la femme.
Les dernières années ont été marquées par de réels progrès thérapeutiques qui ont permis d’augmenter le taux de survie à cinq ans de plus de 20 % entre 1995 et 2020. Il est estimé à 60 % en moyenne, conclut la fondation.