Déclarée morte, elle revient à la vie au funérarium, avant de mourir à nouveau
Le décès de cette Américaine de 74 ans avait été signalé dans sa maison de retraite quelques heures avant que celle-ci ne "ressuscite", une fois arrivée au funérarium.
Une femme déclarée morte, qui revient à la vie quelques heures plus tard, devant les yeux horrifiés du personnel de la morgue où son cadavre était allongé. Ce scénario pourrait faire penser à un mauvais nanar hollywoodien à tendance pseudo-horrifique. Il n’en est rien : une Américaine de 74 ans vient bel et bien de ressusciter quelques heures après avoir été déclarée morte, nous apprend la BBC ce mercredi 5 juin.
"Rien de suspect au moment de sa mort"
L’histoire n’a cependant rien de cinématographique. Constance Glantz est hospitalisée depuis plusieurs semaines en soins palliatifs dans une maison de soins du Nebraska. Ce lundi 3 juin à 9h44, le personnel de la maison de la retraite signale le décès de Mme Glantz. Sa mort ne surprend malheureusement personne : le médecin en charge de la septuagénaire au cours des sept derniers jours "était prêt à signer le certificat de décès", étant donné qu’il n’y avait "rien de suspect au moment de sa mort", a assuré Ben Houchin, adjoint en chef au bureau du shérif de Lancaster County.
Comme personne ne doute de la mort de Constance Glantz, son corps est donc transporté au funérarium le plus proche. Mais à 11h43 le même jour, un employé contacte les secours, qui sont dépêchés en urgence sur place. Et pour cause : à leur arrivée au funérarium, ils ont la surprise de constater que Constance Glantz respire encore et que cet employé est en train de lui pratiquer un massage cardiaque.
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"Je n'ai jamais rien connu de tel"
Ni une ni deux, la septuagénaire est transportée dans un hôpital de la région... où elle décèdera "à nouveau" deux heures à peine plus tard. Et pour de bon cette fois-ci. Mardi 4 juin, aux alentours de 16h00, heure locale, un médecin constate le décès de Constance Glantz. Sans aucun doute ? Les résultats de l'examen post-mortem devraient prendre plusieurs semaines avant de révéler les causes de la mort et de cette méprise.
"Il s'agit d'un cas très inhabituel", a déclaré Ben Houchin lors d'une conférence de presse organisée mardi 4 juin.
"Je fais ce métier depuis 31 ans, et je n'ai jamais rien connu de tel." Une enquête a été ouverte pour comprendre les raisons de ce "retour à la vie", mais le policier indique ne pas être en mesure d'identifier "une intention criminelle de la part de la maison de soins".
Le "phénomène de Lazare"
En avril 2022, une autre histoire de "réanimation" post-mortem avait également été signalée, en France cette fois-ci : un homme de 66 ans était revenu à la vie après avoir "succombé" à un arrêt cardiaque. Mais dans ce cas, contrairement à celui de Constance Glantz, les équipes du Samu avaient tenté de réanimer pendant plusieurs minutes, avant de le déclarer mort.
Son coeur s'était pourtant remis à battre naturellement une demi-heure après s'être arrêté. Ce phénomène, rare mais déjà signalé dans la littérature scientifique, porte le nom de "phénomène de Lazare", en référence à Lazare de Béthanie, ressuscité par le Christ selon la Bible. À l'époque, le Pr Frédéric Adnet, chef du Samu de Seine-Saint-Denis, expliquait que "les hypothèses explicatives" de ce phénomène n'étaient "pas encore convaincantes".
"Néanmoins, on pense que quand on fait une réanimation intensive et que le coeur ne repart pas et qu'on débranche le patient, on modifie brutalement le régime de pressions intrathoraciques", avait-il ajouté. "L'interruption de la réanimation peut donc permettre au cœur de retrouver une activité efficace", avait complété le Pr Adnet. Mais "en regardant la littérature, on constate qu'il n'y a aucun cas où les patients s'en sont sortis vivants".