Cancers pédiatriques : l'école de Sainte-Pazanne reste ouverte à la rentrée
Les résultats des analyses menées durant l’été ne justifient pas de fermer l’école, selon l’ARS Pays de la Loire. 17 cancers pédiatriques ont été répertoriés à Sainte-Pazanne entre 2015 et 2019.
La rentrée des classes aura bien lieu à Sainte-Pazanne (Loire-Atlantique). L'école privée où des parents ont alerté les autorités sur une série de cancers pédiatriques, ouvrira normalement à la rentrée après une série d'analyses durant l'été, rapporte l’AFP à l'issue d'une réunion à l'Agence régionale de santé (ARS) des Pays de la Loire. Il s'agissait de la troisième réunion d'un comité de suivi qui se penche sur des cas de cancers pédiatriques à Sainte-Pazanne, une commune de 6.500 habitants près de Nantes. Le collectif "Stop aux cancers de nos enfants" dénombre 17 cas entre 2015 et 2019 à Sainte-Pazanne et dans les environs. Trois enfants sont décédés.
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Aération systématique
Selon Nicolas Durand, directeur général adjoint de l'ARS Pays de la Loire, "il n'y a pas de risques qui dépassent les valeurs de références en l'état des connaissances actuelles".
"On a mesuré des concentrations de radon (un gaz radioactif d'origine naturelle, ndlr) importantes", a-t-il toutefois constaté. Et après les plus de 150 mesures et prélèvements réalisés durant l'été, "la recommandation qui a été faite, c'est de prendre immédiatement des mesures simples d'aération systématique des salles de classes", a expliqué M. Durand.
"Il n’est pas question que mon fils rechute"
Mais l’inquiétude des parents et de ce collectif reste palpable. "On est en train de créer des bombes dans le corps de nos enfants. C'est certainement ce qu'il se passe ici et c'est certainement ce qu'il se passe ailleurs. Moi, il n'est pas question que mon fils rechute, il n'est pas question que ses petits camarades tombent malades encore", a poursuivi Marie Thibaud, membre du collectif, pour laquelle cette série de cancers pédiatriques est le résultat d'un "cocktail" de facteurs qui restent à analyser et à mettre en corrélation.
"On voit bien qu'il y a eu un travail de fait, beaucoup d'analyses de faites, mais honnêtement, je m'attendais à ces résultats-là, je me doutais bien qu'il n'y avait pas un danger imminent dans l'école", a réagi Johann Pailloux, un autre membre du collectif. Ces études menées, "ça ne suffit pas", a-t-il dit, estimant nécessaire d'aller plus loin dans les recherches.
Enquête épidémiologique en cours
Outre les analyses environnementales, l'ARS a saisi Santé publique France pour mener une enquête épidémiologique avec des questionnaires d'une cinquantaine de pages pour identifier auprès des familles des éléments communs aux enfants malades.
Habitations, habitudes des parents, des enfants, de la mère pendant la grossesse : des données ont déjà été recueillies auprès de onze familles, mais pas encore analysées. Ce sera chose faite le mois prochain et "nous aurons plus de réponses à apporter aux familles et à la population en octobre", a assuré Lisa King, responsable de l'équipe régionale de Santé publique France en Pays de la Loire.