Île-de-France : plus de candidats que de places en fac de médecine
En Île-de-France, le nombre de postulants en première année de faculté de médecine est supérieur au nombre de places disponibles, selon le ministère de l'Enseignement supérieur. Cette annonce laisse planer la crainte d'une sélection par tirage au sort, ce qui serait une première pour cette filière.
Les sept universités de médecine de la région parisienne ont reçu 7.650 candidatures pour la première année commune aux études de santé (Paces), qui accueille les jeunes souhaitant devenir médecins, sage-femmes, dentistes ou pharmaciens. Or ces facultés ne peuvent accueillir au total que 6.793 étudiants de première année, ce qui laisse donc 857 jeunes sur liste d'attente, a indiqué le ministère.
La ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, "a souhaité rechercher une solution rapide, en lien avec les présidents d'université et les recteurs", précise le ministère dans le communiqué. Une réunion y est organisée "pour trouver une solution rapide et concrète".
Les lycéens de Terminale et les étudiants en réorientation ont reçu ce 8 juin les premières réponses à leurs vœux inscrits sur la plateforme Admission post-bac (APB). En Ile-de-France, 857 jeunes ayant placé la Paces en premier vœu se sont donc vu signifier leur placement en liste d'attente à l'issue d'un premier tirage au sort.
Le tirage au sort est déjà mis en place dans certaines filières
Deux phases doivent encore se dérouler dans le processus APB d'ici début septembre 2017, et des places en fac de médecine pourraient se libérer, celles de postulants qui n'ont pas eu le bac ou qui préfèrent in fine s'orienter vers une autre filière.
Le tirage au sort, décrié par les organisations étudiantes et les présidents d'université, est déjà mis en œuvre depuis plusieurs années dans les filières Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives) et psychologie notamment. Mais la Paces n'avait pas encore été touchée.
La ministre Frédérique Vidal s'était engagée peu après son entrée en fonction "à faire tout ce qu'elle pouvait pour limiter le tirage au sort" pour la rentrée étudiante 2017 et "ne plus y avoir recours en 2018", a rappelé le ministère.
avec AFP